Critique: Avowed
Voici notre critique du jeu Avowed, testé sur Xbox Series S.
Genre: Action RPG, Aventure
Développeur: Obsidian Entertainment
Date de sortie: 18 Février 2025
Disponible sur Xbox Series et PC.
Dans l’univers des jeux vidéo, il est courant de voir des exclusivités servant à stimuler les ventes d’une console. Sony et Nintendo excellent dans cet art, mais les exclusivités se font de plus en plus rares chez Microsoft. De plus, dans les dernières années, certaines d’entre elles ont été un peu décevantes. Heureusement, ce n’est pas le cas pour le jeu dont nous allons parler aujourd’hui. Sauf si vous vivez dans une grotte, il est fort probable que vous ayez entendu parler du jeu Avowed, développé par Obsidian Entertainment, le studio derrière des succès comme Fallout: New Vegas et South Park: The Stick of Truth. Mais comment se compare-t-il à ces jeux en termes de qualité? C’est ce que nous allons découvrir dans ce test.
L’histoire d’un émissaire
Vous évoluerez dans le monde d’Eora, un endroit où un bastion résiste à la colère des dieux. Ces derniers ont décidé de se dresser contre les mortels en libérant sur le monde une corruption qui affecte la terre, qui décime les êtres vivants, qu’ils soient humanoïdes ou animaux, et les transforme en des versions plus agressives d’eux-mêmes. Dans ce monde, il arrive parfois qu’un être naisse avec un héritage de pouvoirs venant des dieux. Vous faites partie de ces gens qui possèdent certains pouvoirs et qui ont la particularité d’avoir un champignon qui pousse directement sur leur boîte crânienne.
En dépit de vos capacités, les résidents continuent de vous considérer comme un être inférieur. Après avoir subi toute votre vie des traitements discriminatoires et méprisants, vous êtes maintenant l’émissaire de l’empereur. Votre nouvelle mission consiste à explorer les terres vivantes, à mener une enquête sur la corruption et, dans un monde idéal, à l’éliminer.
L’intrigue d’Avowed est un peu trop stéréotypée et ne se distingue pas vraiment des jeux du même genre. Le personnage principal, choisi pour sauver le monde d’une menace imminente, évolue dans un scénario un peu trop linéaire. Bien qu’elle ne soit pas particulièrement originale, l’histoire reste tout de même intéressante, car le sujet traité est souvent une recette garantie de succès. Cependant, en regardant de plus près, on remarque rapidement que les personnages secondaires, qu’ils soient nos alliés, nos adversaires ou simplement des résidents, manquent cruellement de profondeur et de personnalité.
Il est aussi important de souligner que le jeu partage un univers commun avec Pillars of Eternity, un jeu de stratégie en temps réel comparable à Baldur’s Gate ou Icewind Dale. N’ayant pas joué à Pillars of Eternity, je ne peux malheureusement pas me prononcer sur les éventuelles références à cet univers.
Un personnage à votre image
Voyons maintenant différents aspects de la jouabilité d’Avowed, en commençant par la création du personnage. Celle-ci est très complète, avec plusieurs options pour le visage. Malheureusement, c’est à l’étape suivante, celle des options de champignons divins, que le tout va commencer à se gâcher. Je comprends qu’il soit possible de masquer l’aspect fongique, mais, étant donné que cette caractéristique fait partie intégrante du personnage et qu’elle ajoute une dimension intéressante au jeu, j’ai décidé de l’inclure. Malgré mes hésitations initiales, j’ai finalement été content du résultat.
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Épées et magie
Avowed est sensiblement identique aux autres jeux d’aventure en vue subjective. Il va sans dire qu’il sera inévitablement comparé au célèbre jeu The Elder Scrolls V: Skyrim, développé par Bethesda, puisqu’il s’agit d’une aventure plutôt linéaire, mais ponctuée de nombreuses missions annexes. Celles-ci vous feront voyager un peu partout dans Eora et, comme dans les autres jeux du genre, les quêtes secondaires occuperont la majorité de votre temps de jeu.
Malgré les nombreuses comparaisons avec Skyrim, les deux jeux sont différents sur plusieurs aspects. Par exemple, les améliorations de personnages fonctionnent par niveaux. C’est en atteignant un niveau supérieur que vous pourrez dépenser des points dans l’un des trois arbres de compétences: l’arbre de combat pour améliorer les combats au corps à corps, l’arbre du rôdeur, qui représente la plupart des actions à l’arc et des petites armes comme les dagues, ou encore la magie. Vous trouverez aussi un arbre de compétences réservé à vos alliés pour qu’ils puissent évoluer indépendamment et un dernier est consacré à l’amélioration de vos pouvoirs divins!
Il ne faut pas seulement s’occuper des personnages: on peut aussi améliorer les équipements, comme les armes et les armures, avec des matériaux appropriés. De plus, ces derniers sont très diversifiés. On trouve des épées, des haches, des arcs, des lances, des livres de magie permettant d’invoquer quatre sorts différents, des baguettes magiques et même des armes à feu!
Pour ce qui est des alliés, ce qui m’a le plus frappé est sans aucun doute l’ennui que suscitent la plupart d’entre eux. Leurs histoires manquent généralement d’intérêt et ne m’ont pas du tout captivé. De plus, ils se joindront à vous pour combattre, mais ne lanceront presque jamais leurs attaques spéciales sans en recevoir l’ordre, ce qui les rend encore moins utiles.
Le bestiaire
Au cours de votre aventure, vous rencontrerez aussi une variété d’adversaires, allant des ours sauvages aux hommes-lézards (connus sous le nom de Xaurips) en passant par des monstres fongiques et des créatures infectées par le fléau divin, ainsi que d’autres, plus classiques, tels que des bandits, des nécromanciens ou des morts-vivants.
Bien que l’intelligence artificielle ne m’ait pas semblé remarquable, j’ai néanmoins pris beaucoup de plaisir à combattre une variété d’ennemis. Cependant, malgré les différences à l’intérieur d’un même groupe d’ennemis, le bestiaire est tout de même limité et la plupart des monstres peuvent être aisément vaincus d’une flèche dans la tête. Il est important de noter que les sous-classes de ces mêmes créatures sont assez diversifiées. Par exemple, les ours varient en taille et les Xaurips peuvent occuper plusieurs fonctions, tels que mages, archers ou guérisseurs. Ces différences permettent de remédier au manque de variété du bestiaire.
Graphismes et bande sonore
En ce qui concerne l’aspect visuel d’Avowed, les développeurs ont utilisé le moteur de jeu Unreal Engine 5 pour concevoir des décors aussi immersifs et réalistes que possible. Les environnements sont diversifiés, allant des profondes forêts obscures aux antiques ruines décrépites, en passant par les cités médiévales avec leurs édifices en pierre et leurs toits en ardoise. Les effets d’éclairage et d’ombre sont remarquablement réalistes, ce qui contribue à l’immersion dans l’univers du jeu. Les personnages sont également très soignés, avec des modèles 3D très crédibles et des mouvements fluides pendant les cinématiques, ce qui pourrait ne pas être le cas pendant le jeu lui-même.
Même si les visages sont bien modelés, certains personnages auraient peut-être gagné à être encore plus travaillés pour une apparence plus crédible. Les armures et les tenues sont également très élaborées, avec des textures et des matériaux qui sont très réalistes. Les développeurs ont également mis un point d’honneur à créer des personnages qui sont uniques malgré leur manque de personnalité. Le seul bémol que j’aurais à propos des êtres vivants d’Avowed concerne le choix des teintes de bleu. En effet, c’est mon avis personnel, mais je trouve que les nuances de bleu utilisées pour les armures et certains éléments de la peau de certains personnages sont trop claires, ce qui ne correspond pas à l’immersion réaliste du jeu.
Outre cela, les graphismes d’Avowed sont véritablement remarquables, contribuant à une expérience de jeu profondément immersive et captivante. Les développeurs ont accordé une grande importance à la création d’un univers visuellement saisissant qui attire le joueur.
Pour ce qui est de la bande-son, signée Grant Kirkhope et Raison Varner, elle est véritablement épique et captivante. Les mélodies sont diversifiées, s’ajustant à chaque scène, depuis les morceaux sombres et angoissants jusqu’aux morceaux héroïques et triomphants. Les arrangements sont riches et élaborés, avec des instruments soigneusement choisis pour créer une ambiance particulière. La musique est aussi extrêmement dynamique, s’adaptant aux gestes du joueur et aux rebondissements de l’intrigue. J’ai vraiment aimé la musique d’Avowed, qui contribue grandement à une expérience de jeu immersive.
Le doublage est également de très haute qualité, même s’il n’est pas disponible en français. Les artistes de la voix ont accompli un travail remarquable en donnant vie aux personnages, grâce à leurs prestations captivantes et touchantes. Les dialogues sont soigneusement écrits et magnifiquement livrés, mettant en évidence les traits de caractère distinctifs et les tons de voix uniques de chaque personnage. Les comédiens de doublage ont réussi à transmettre les émotions et les sentiments des personnages, ce qui atténue un peu le manque de vie visuelle.
L’avis de Niliam
En résumé, comparer Avowed à Skyrim serait une erreur qui ne mènerait qu’à une profonde déception. Les deux jeux sont à des années-lumière en termes de complexité et de level design. Cependant, si vous êtes simplement prêt à vous plonger dans l’aventure, Avowed vaut certainement la peine d’être expérimenté. L’histoire, même si elle n’est pas à la hauteur de certains autres jeux du genre, est tout de même intéressante. L’univers visuel est soigné, même si les personnages pourraient être plus travaillés, et le système de niveau est complet. Améliorer votre équipement et dépenser vos points de compétences est un vrai régal. La maniabilité des armes est intuitive et les déplacements sont faciles à maîtriser. Avowed est un jeu facile d’approche qui plaira certainement aux joueurs qui ne désirent pas trop se prendre la tête avec des mécanismes de jeu complexes. Pour ce qui est de la longévité, il vous faudra environ une vingtaine d’heures pour terminer Avowed, mais si vous êtes du genre à tout compléter, vous pourrez plus que doubler ce chiffre. En conclusion, Avowed n’est peut-être pas le chef-d’œuvre que certains d’entre nous attendaient, mais il saura néanmoins vous faire patienter en attendant la sortie de The Elder Scrolls VI. Un jeu divertissant auquel je donne la note de 8 sur 10.
Points positifs:
– La fluidité des combats et des lancements de sorts.
– Visuellement plutôt impressionnant.
– Un doublage de qualité malgré l’absence d’un doublage français.
– Des monstres plaisants à tuer.
Points négatifs:
– Les champignons du créateur de personnage ne m’ont vraiment pas interpellé.
– L’histoire manque d’originalité
– J’aurais aimé avoir la possibilité de jouer une autre race que la race humaine.
Un énorme merci à Xbox Game Studios de nous avoir permis de tester le jeu pour en faire une critique.
Merci d’avoir pris le temps de lire notre critique du jeu Avowed. N’hésitez pas à nous donner vos avis sur ce jeu dans la section commentaire, ci-dessous!
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