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Critique: DreadOut Remastered Collection

Voici notre critique du jeu DreadOut Remastered Collection, testé sur PlayStation 5.

Genre: Horreur, Exploration, Puzzles
Développeur: Digital Happiness
Date de sortie: 16 janvier 2024

Disponible sur PlayStation 4, PlayStation 5 et Nintendo Switch.

Si vous êtes un amateur de jeux d’horreur, DreadOut est un nom qui ne vous est peut-être pas étranger. Paru en 2014, le premier jeu n’a malheureusement pas connu un grand succès, obtenant seulement 64% auprès des utilisateurs de Metacritic. Malgré tout, il a engendré une extension stand alone en 2016 et une suite officielle en 2020. Aujourd’hui, Digital Happiness nous propose une version remastérisée du premier titre et de son extension Keepers of the Dark. Ces jeux d’horreur s’inspirent du folklore et des mythes indonésiens pour nous donner des sueurs froides. Que vous soyez fan de la série ou qu’elle vous soit complètement inconnue, je vous invite à explorer avec moi les aspects positifs et négatifs de ce titre.

Malheureusement, la version française n’est pas disponible.

Des vacances qui tournent mal

Dans DreadOut, vous endossez le rôle de Linda, une jeune fille qui part en voyage en Indonésie avec ses amis. Alors qu’ils s’éloignent de leur itinéraire, ils découvrent une ville abandonnée, qui s’avère être hantée par des esprits. Linda se retrouve séparée de son groupe d’amis et doit tout faire pour les retrouver. Cependant, l’histoire ne s’arrête pas là… En vérité, Linda possède le don de percevoir la présence d’entités spirituelles. Grâce à la caméra de son téléphone, elle parvient à détecter leur existence. Armée de sa caméra, elle devra affronter ces esprits maléfiques qui les mettent en danger.

Voici l’histoire en quelques mots: vous êtes une adolescente dans un endroit effrayant et vous devez vous échapper. Elle se développe légèrement au fil des niveaux, mais rien de très complexe. Les esprits sont suffisamment effrayants pour vous donner envie de vous éloigner de cet endroit le plus rapidement possible. Le deuxième jeu, DreadOut: Keepers of the Dark, s’écarte du récit principal en plongeant le personnage principal dans un miroir, qui l’amène dans un corridor où se trouvent huit portes abritant chacune des entités maléfiques. Chaque porte contient un niveau avec sa propre petite intrigue, et elles n’ont aucun lien entre elles. Par contre, je dirais que c’est peut-être une meilleure façon de profiter des mécaniques de jeu. J’ai trouvé Keepers of the Dark plus captivant que le jeu principal, car il explore plusieurs pistes plutôt que de se concentrer sur une histoire linéaire.

Linda et son groupe d’amis.
La vie de Linda n’est pas de tout repos.

Souriez, vous êtes filmés

Tout comme le jeu Fatal Frame, le principe de jeu de DreadOut repose sur l’utilisation de la caméra pour révéler les mystères et les entités surnaturelles qui vous entourent. Vous devrez explorer les différents décors en scrutant chaque recoin à l’aide de votre caméra. L’objectif principal dans chaque niveau est d’exorciser les lieux des esprits qui les hantent. Pour ce faire, vous devrez les localiser avec votre appareil photo, puis les photographier. C’est plus facile à dire qu’à faire puisque ces esprits sont agressifs et ils viendront rapidement à bout de votre santé mentale et de celle de votre personnage. Non seulement cela, mais les contrôles laissent à désirer. Les mauvais esprits sont beaucoup plus agiles que votre personnage et cela rend le jeu assez difficile.

Tout est calme et soudainement…
… un fantôme!

Votre caméra ne sert pas seulement à faire un safari photo dans l’outre-monde, elle peut également être utilisée comme une source de lumière. DreadOut est un jeu très sombre, ce qui contribue à l’angoisse. Par conséquent, la lumière de votre appareil mobile sera utile pour vous guider. Toutefois, il faut savoir qu’à la différence des batteries de nos téléphones, celle-ci est éternelle, ce qui signifie que vous n’aurez pas besoin de craindre une panne.

Vous utiliserez également votre caméra pour résoudre des énigmes. En réalité, c’est surtout pour ça que vous l’utiliserez. Certes, elle sert à chasser les mauvais esprits, mais la principale raison pour laquelle vos déplacements se feront toujours téléphone à la main est que les secrets seront révélés grâce à son écran. Comme le jeu ne fournit pas beaucoup d’informations sur les prochaines étapes de votre aventure, vous devrez examiner attentivement chaque centimètre des décors à l’aide de votre caméra, à la recherche d’indices pour savoir comment poursuivre.

Un mur en apparence banal…
… qui contient un passage révélé par la caméra.

Outre la caméra, le jeu ne présente pas de mécaniques uniques, à l’exception peut-être de la manière dont votre personnage ressuscite après avoir été vaincu. Lorsque vous mourez, vous devez vous diriger vers la lumière. Au début, cela ne prendra que quelques secondes, mais plus vous mourez, plus vous vous éloignerez de la source lumineuse et plus il vous faudra de temps pour ressusciter. Le jeu ne fournit aucune explication à ce phénomène, et mes recherches sur Internet n’ont rien donné non plus. En revanche, je dois admettre que c’est franchement désagréable. L’un des boss m’a vraiment donné du fil à retordre, me battant plus de vingt fois. Chaque échec me faisait courir pendant près d’une minute pour atteindre la lumière. Le boss, lui, prenait à peine trente secondes pour me vaincre. J’ai passé beaucoup plus de temps à me diriger vers la source de lumière qu’à affronter le boss. Laissez-moi vous dire que ce fut une expérience particulièrement frustrante.

Même si c’est un bon conseil, j’aurais préféré un indice concernant la prochaine étape de ma quête.

À l’aide?

Parlant d’expérience frustrante, DreadOut Remastered Collection est un jeu qui aurait grandement bénéficié d’un bon tutoriel ou de directives plus claires. En fait, l’une des principales critiques à l’égard des jeux de cette collection concerne le manque de directives à suivre. Cette version remastérisée aurait pu être l’occasion de régler cette problématique. En effet, vous passerez la plupart de votre temps à tourner en rond dans les niveaux, à essayer de comprendre ce que vous devez y faire. Je ne demande pas d’être guidée par une ligne fluorescente indiquant la direction à prendre, mais je voudrais au moins avoir quelques indices sur mon prochain objectif.

Pour terminer DreadOut, vous devrez probablement avoir recours à un guide. C’est plutôt dommage, car cela vous fait perdre l’immersion et révèle certaines surprises. Par contre, Keepers of the Dark est beaucoup plus facile à comprendre. Il ne vous fournit pas beaucoup plus d’informations sur votre mission, mais les niveaux sont plus concentrés et moins complexes. Keepers of the Dark se compose de plusieurs courts niveaux qui peuvent être effectués dans l’ordre désiré, avec la possibilité d’abandonner un niveau à tout moment. En d’autres termes, si vous ressentez de la frustration dans un niveau, vous pouvez l’abandonner et y revenir plus tard, ce qui est très apprécié.

La clef qui m’a été donnée ouvre une porte quelque part.

Vous ferez des cauchemars

Sur une note plus positive, du moins pour les amateurs d’horreur, le jeu est vraiment effrayant. La médiocrité des graphismes est largement compensée par une trame sonore angoissante, une ambiance terrifiante et une tonne de jump scares. Les esprits sont réellement effrayants, et, la plupart du temps, vous ne les verrez qu’à la dernière seconde. Ils vous feront réellement frissonner. Si vous appréciez les jump scares, vous serez comblés. En plus des esprits qui vous pourchassent, le décor se met souvent de la partie pour vous effrayer. Des objets qui tombent, des poupées effrayantes et des chats noirs s’ajoutent aux éléments d’horreur présents dans le titre.

Ce qui contribue le plus à l’horreur est sans assurément le son. D’abord, la trame sonore est vraiment angoissante. Il s’agit plutôt d’une série de sons stridents et effrayants, et on peut difficilement la qualifier de musique d’ambiance. Cependant, elle fonctionne très bien. Les effets sonores sont également excellents, les différents bruits contribuant grandement à l’atmosphère du jeu et déclenchant la plupart des moments de sursaut. Comme dans n’importe quels jeux d’horreurs, vous deviendrez progressivement moins sensible à l’horreur. Cependant, je dois admettre que j’ai mis un certain temps avant de cesser d’être effrayée.

Les esprits sont vraiment effrayants.
Une scène plutôt angoissante.
Écarte-toi, truc sale!

À peine un remaster et encore moins une collection

Au final, ce que je pourrais reprocher le plus à ce titre est justement cela, son titre. Appeler cette version une version remastérisée est exagéré. Honnêtement, il est difficile de voir une différence entre ces versions et les versions originales des jeux. De plus, le jeu ne contient aucun bonus digne de ce nom, ni même de nouvelles options de jeu.

En ce qui concerne le côté « Collection », je pense qu’il aurait fallu inclure le deuxième titre pour qu’on puisse véritablement parler de collection. Malheureusement, DreadOut 2 n’est pas présent. Certes il n’est paru qu’en janvier 2024 sur Nintendo Switch, mais il est disponible sur PlayStation depuis 2022 et sur PC depuis 2020. Il met aussi Linda en vedette et aurait donc dû figurer dans cette collection, compte tenu du prix demandé de 40 dollars. Si l’on considère que DreadOut 2 est vendu 35 dollars sur Nintendo Switch et que cette collection en coûte 42 de plus, un propriétaire de Nintendo Switch devra débourser plus de 75 dollars avant taxes pour se procurer les trois jeux de la série.

Les graphismes ne sont pas très impressionnants.
Il fait tellement noir que c’est difficile de voir une différence avec le titre original.
Si cette poupée a été remastérisée, j’ose à peine imaginer l’originale.

Mon avis

DreadOut Remastered Collection n’a pas beaucoup de raisons d’exister si ce n’est que de rendre disponible DreadOut et DreadOut: Keepers of the Dark aux utilisateurs de PS4, PS5 et Nintendo Switch. Le travail de remastérisation est imperceptible. Visuellement, c’est un titre qui n’impressionnera personne. De plus, les objectifs ne sont pas clairs, ce qui fait que vous passerez la majeure partie de votre temps à errer dans les niveaux, complètement perdus, et l’utilisation constante de la caméra devient vite ennuyeuse. Cependant, il réussit à être effrayant grâce à sa trame sonore et à d’excellents effets sonores. Les jump scares sont efficaces et les esprits qui hantent les lieux sont vraiment terrifiants. Si ce n’était que DreadOut, je ne donnerais pas la note de passage au jeu. Heureusement, Keepers of the Dark est beaucoup plus agréable que le jeu de base et vient rehausser la note de cette collection à une note de 6 sur 10.

Points positifs :

  • Un jeu qui, malgré tout, arrive à être effrayant.
  • Une bande-son et des bruitages réussis
  • Des esprits vraiment terrifiants
  • Keepers of the Dark est un jeu plutôt réussi

Points négatifs :

  • Les objectifs ne sont pas clairs et cela devient vite frustrant
  • Visuellement, il n’obtient pas la note de passage
  • L’utilisation de la caméra devient rapidement ennuyante
  • Ne mérite pas le titre de remaster ni de collection

Merci d’avoir pris le temps de lire notre critique du jeu DreadOut Remastered Collection. N’hésitez pas à nous donner vos avis sur ce jeu dans la section commentaire, ci-dessous!

Un énorme merci à Soft Source pte ltd de nous avoir permis de tester le jeu pour en faire une critique.

R0xee
 
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R0xee

Roxanne est une joueuse aguerrie. Passionnée d'art, de plantes et de jeux vidéo, elle est aussi une mère dévouée et travaille comme intervenante auprès des jeunes en difficulté. Sa première console fût la Gamecube à l'âge de dix ans et depuis elle est fanatique des jeux Nintendo comme Animal Crossing, Mario, Zelda et Yoshi. Elle joue sur de multiples plateformes et ses genres préférés sont les souls like et les jeux de bac à sable comme Minecraft et Terraria.

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