Critique: Legacy of Kain: Soul Reaver 1 & 2 Remastered
Voici notre critique du jeu Legacy of Kain: Soul Reaver 1 & 2 Remastered, testé sur PS5.
Genre: Jeu d’action et d’aventure
Développeur: Aspyr
Datedesortie: 10 décembre 2024
Disponible sur PlayStation 4, PlayStation 5, PC, Xbox One, Xbox Series et Nintendo Switch.
Si vous avez, comme moi, la mi-trentaine, le titre du jeu ainsi que l’image en tête évoqueront certains souvenirs de votre tendre enfance. Si vous faites partie des gens qui ont eu la chance de jouer aux jeux originaux, vous serez très heureux de constater que la série fait un petit retour parmi nous, mais cette fois sous forme de remaster. Aujourd’hui, il y a deux profils de joueurs. Les premiers sont ceux qui aiment les remasters, car cela leur permet de replonger dans des jeux cultes qui ont marqué les esprits. Ensuite, il y a ceux qui détestent les versions améliorées de jeux vidéo, préférant de loin les versions originales ou les nouveautés. Quel que soit votre clan, les versions remastérisées font beaucoup parler d’elles, car elles sont souvent des classiques très appréciés de la communauté. Normalement, dans mes critiques, je décortique chaque aspect du jeu, comme son histoire, les contrôles, les menus, les options, etc. Aujourd’hui, je vais faire un peu différent en basant ma critique sur le côté remaster des titres, plutôt que les jeux en tant que tels.
Petit résumé rapide
C’est le 16 août 1999 qu’est sorti le deuxième volet de la série Legacy of Kain, soit Legacy of Kain: Soul Reaver, sur la première console PlayStation. Dans ce jeu, vous incarnez Raziel, un ancien lieutenant du seigneur vampire Kain. Par jalousie et par peur de votre constante évolution, qui est plus rapide que celle des autres, Kain ordonne votre exécution et vous précipite du haut d’une falaise. Toutefois, une puissance divine vous ressuscite, vous transformant en spectre et vous intimant l’ordre de vous lancer dans une quête pour devenir un destructeur d’âmes et ainsi faire régner la vengeance contre Kain et ses disciples.
Ensuite, le 30 octobre 2001, Legacy of Kain: Soul Reaver II, la suite directe du premier volet, est sorti sur PlayStation 2. Dans ce jeu, Raziel entreprend un voyage pour en apprendre davantage sur son passé en tant qu’être humain et pour découvrir comment il pourrait recouvrer sa liberté. 25 ans plus tard, cette série emblématique fait son grand retour sur nos consoles actuelles, comblant de bonheur les admirateurs de longue date et attirant de nouveaux adeptes qui découvrent enfin cette aventure captivante.
Une nouvelle couche de peinture
Bien que Legacy of Kain: Soul Reaver ait été lancé à la fin de la vie de la PlayStation 1, nous nous souvenons tous des graphismes à la Tomb Raider qui prédominaient dans la plupart des jeux d’aventure en 3D de l’époque. Les modèles étaient assez simples et les polygones étaient énormes, nous demandant souvent d’utiliser notre imagination. Les textures étaient presque inexistantes et se fondaient dans les couleurs ternes et monotones des décors. À l’époque, ces visuels étaient véritablement révolutionnaires. Cependant, en considérant les avancées technologiques actuelles, ils peuvent paraître un peu dépassés, même si l’on éprouve une certaine nostalgie. Heureusement, grâce à l’expertise d’Aspyr, les graphismes d’origine ont été améliorés sans altérer l’essence des jeux.
Dans le premier des deux jeux, on constate rapidement une amélioration visuelle. Les personnages sont représentés avec un souci accru du détail, une meilleure netteté, des couleurs éclatantes et une résolution améliorée. Le décor a subi des modifications significatives, ce qui permet désormais d’identifier clairement tous les éléments en arrière-plan. En effet, dans la version originale du jeu, certains objets ou décors étaient mal définis. Les effets d’éclairage sont beaucoup plus marqués, ce qui crée une profondeur inédite dans certains décors et une luminosité accrue dans des endroits un peu plus sombres.
Grâce à une simple touche, on peut passer instantanément entre les deux modes visuels, originaux ou retravaillés. Ce genre d’option est toujours très appréciée dans les remasters. En naviguant entre ces deux types de graphismes, on constate l’excellent travail qui a été fait pour donner un petit vent de fraîcheur à ces versions. J’ai été assez étonné de certaines des différences entre les deux versions, en particulier dans la représentation de certains personnages et adversaires.
Le deuxième volet a également bénéficié du même traitement, mais son impact est moins marqué que celui du premier, qui était initialement conçu pour la PlayStation 2. En effet, les graphismes de la suite étaient déjà nettement plus soignés grâce à la puissance accrue de la console. Néanmoins, on observe une nette amélioration des textures, des effets de lumière, de certaines modélisations et des couleurs, même si cette amélioration est moins perceptible que celle du premier opus. Somme toute, le studio Aspyr a accompli un excellent travail en matière de refonte graphique pour ces deux jeux. Mais à quel prix?
Des problèmes visuels parfois ennuyeux
Retoucher de vieux jeux pour qu’ils soient conformes aux attentes des joueurs d’aujourd’hui est une tâche plutôt complexe. En effet, les joueurs peuvent être très exigeants et critiques. Cela dit, les développeurs ont su relever le défi, mais cela n’a pas été sans embûches. Pendant mon expérience, j’ai remarqué quelques petits bogues, principalement visuels. Quelques-uns se sont révélés inoffensifs et ont rapidement disparu de ma mémoire, tandis que d’autres se sont avérés plus significatifs, voire entravants dans ma progression.
Tout d’abord, j’ai souvent constaté des problèmes de lenteur d’affichage de certains décors ou textures. Parfois, l’image finale met quelques secondes à se manifester complètement. J’ai également remarqué, dans certaines sections, des décors qui clignotent, comme si les éléments lointains mettaient du temps à se matérialiser. Jusqu’à présent, ce sont des bogues visuels mineurs, sans conséquences sur l’expérience de jeu. Cependant, il m’est arrivé à quelques reprises de me retrouver coincé derrière le décor. Dans ces endroits sombres et dépourvus d’éléments, je pouvais encore apercevoir quelques détails du décor, mais en très petit nombre, et je n’avais pas la possibilité de revenir dans la zone de jeu. Ces problématiques m’ont amenée à devoir redémarrer le jeu et perdre mon avancement depuis ma dernière sauvegarde.
Cela dit, cette problématique, qui est très importante, est beaucoup plus présente dans le premier volet, car, dans le second, je n’ai heureusement pas du tout eu à y faire face. Je pense que cela vient du fait que la suite ait nécessité un travail de finition moindre, étant donné que le jeu principal avait été mieux poli que son prédécesseur. Donc, oui, le jeu comporte quelques petits bogues graphiques « normaux » qui n’affectent pas notre expérience de jeu, mais, malheureusement, il y a aussi ceux où notre personnage passe derrière le décor sans raison apparente. Ces bogues m’ont un peu gâché l’aventure, car j’ai dû recommencer une bonne partie de mon exploration et de mes combats de boss, et ce, au moins deux fois au début du jeu.
Une exploration plus efficace et plus dynamique
On se rappelle tous des premiers jeux d’aventure en trois dimensions, où il fallait utiliser R1 et R2 pour tourner la caméra de gauche à droite. Cela pouvait être assez chaotique pendant les phases d’exploration. Cette version remastérisée offre désormais la possibilité de tourner librement la caméra dans tous les sens, grâce au joystick droit. Cela rend l’exploration nettement plus facile et agréable.
À l’époque, le territoire de Nosgoth était vaste et étendu, rendant la navigation difficile sans carte pour se repérer avec les voyages rapides et pour trouver les prochains objectifs. Dans la version remastérisée, les développeurs ont ajouté une carte et une boussole. Ces éléments facilitent grandement la tâche pour venir à bout d’une exploration qui pouvait rapidement devenir chaotique.
En termes de jouabilité, il n’y a pas beaucoup de changements par rapport à la version originale. On peut toujours sauter, planer, attaquer, ramasser des objets, les utiliser ou les lancer, aspirer des âmes, etc. Si vous étiez habitués aux contrôles du passé, vous ne devriez pas être trop décontenancés par ceux-ci. Cependant, il peut parfois être difficile de saisir certains objets. Le symbole d’action est parfois difficile à détecter et il faut souvent tourner autour d’un objet pendant un certain temps avant de pouvoir le ramasser ou l’utiliser.
La trame sonore demeure assez semblable à ma mémoire. On y entend une musique d’ambiance légèrement anxiogène qui s’adapte au rythme de l’aventure, à la manière de Tomb Raider. Les doublages restent encore bons pour un jeu d’il y a 25 ans, et les effets sonores sont restés inchangés, ce qui donne une belle touche de nostalgie quand on entend certains effets sonores.
Et du contenu bonus, il y en a?
Outre une refonte des graphismes et l’introduction de nouvelles fonctionnalités en matière de jouabilité et d’exploration, les concepteurs ont intégré divers bonus aux différents volets. Dans la section bonus du menu, vous trouverez des informations sur l’histoire des décors, des illustrations conceptuelles encore jamais divulguées, des œuvres artistiques réalisées par les admirateurs, un lecteur musical, les niveaux manquants, etc. De plus, il y a maintenant un mode photo intégré dans le jeu, ce qui permet aux joueurs d’observer les modifications esthétiques apportées au titre par rapport aux versions initiales. Ce sont tous de petits ajouts qui peuvent paraître anodins, mais qui font plaisir à voir, surtout pour les fans de la série. De plus, il y a maintenant un mode photo intégré dans le jeu, permettant ainsi de voir le réel changement visuel du titre vis-à-vis les versions de base. Ce sont tous de petits ajouts qui peuvent sembler insignifiants, mais qui font toute la différence entre un bon et un mauvais remaster.
Finalement, ces versions remastérisées en valaient-elles la peine?
Legacy of Kain: Soul Reaver 1 & 2 Remastered est une réussite sur plusieurs points. Tout d’abord, la possibilité de passer du vieux visuel au nouveau en appuyant sur R3 nous laisse admirer l’énorme travail accompli par les développeurs pour nous offrir une expérience visuelle renouvelée. De plus, la caméra libre est une belle amélioration. Les plus vieux d’entre nous se souviendront certainement combien il était difficile d’explorer avec les horribles caméras de l’époque. Puis que dire de la carte et de la boussole qui permettent enfin de naviguer les environnements avec aise. Sans oublier les différents petits bonus qui nous sont proposés pour en apprendre un peu plus sur l’univers du jeu. Selon moi, c’est la meilleure façon de jouer ou de rejouer à ces classiques intemporels. Bien que ce ne soit pas le meilleur remaster que nous ayons vu, c’est une nette amélioration par rapport aux jeux d’il y a 25 ans. Même s’il y a des bogues visuels, de divers niveaux d’importance, c’est agréable de pouvoir explorer cet univers avec ce nouveau rendu. Au final, je lui donne la note de 7.5 sur 10.
Points positifs :
– Le rendu visuel retouché, qui fait plaisir à la rétine
– Le fait de pouvoir jongler entre les deux types de visuels
– L’ajout de la caméra libre
– L’ajout d’une carte pour mieux se retrouver
– Plein de bonus proposés pour les amoureux de la série
– Le plaisir de redécouvrir une licence du passé tombée un peu dans l’oubli
Points négatifs:
– Des textures qui mettent parfois un certain temps avant charger
– Des décors qui sont victimes de quelques problèmes d’affichage
– Des objets souvent difficiles à prendre ou à utiliser
– La caméra qui peut parfois être capricieuse en vue rapprochée
– Les moments où notre personnage le décor nous obligeant à charger votre dernière sauvegarde
Merci d’avoir pris le temps de lire notre critique du jeu Legacy of Kain: Soul Reaver 1 & 2 Remastered. N’hésitez pas à nous donner vos avis sur ce jeu dans la section commentaire, ci-dessous !
Un énorme merci à Aspyr de nous avoir permis de tester le jeu pour en faire une critique.
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