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Critique: Concord

Voici notre critique du jeu Concord, testé sur PlayStation 5:

Genre: Jeu de tir à la première personne, Compétitif, Hero shooter
Développeur: Firewalk Studios
Date de sortie: 23 août 2024

Disponible sur PlayStation 5 et PC

En entrée de jeu, je dois vous avertir que cette critique sera un peu hors du commun. Comme certains de vous le savez déjà, le jeu Concord développé par Firewalk Studios n’est plus disponible à l’achat et les serveurs ont fermé officiellement vendredi le 6 septembre 2024. Je vous partagerai donc mon expérience avec le jeu et nous tenterons de décortiquer en détail ce qui n’a pas bien tourné et ce que l’avenir réserve au jeu. Concord est, ou plutôt était, un hero shooter dans la lignée des jeux comme Overwatch ou Paladins. Ce genre de jeu attire généralement un large public. Alors pourquoi Concord fut-il un échec monumental?

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Un univers qui avait du potentiel

Une double personnalité

Lors du dévoilement du jeu en mai 2024, la bande annonce cinématique présentait un groupe de héros aux allures des gardiens de la galaxie qui s’échappaient d’une mauvaise situation. Une bande annonce avec de l’action, de l’humour et une direction artistique plutôt impressionnante dans laquelle nous pouvions voir défiler la majorité des personnages. Malheureusement, cette vidéo d’environ cinq minutes ne suffit pas à elle seule à donner vie à ce nouvel univers. La réalité est que la grande majorité des personnages ne sont tout simplement pas intéressants. Concord ne propose pas de personnages marquants comme Teemo dans Leagues of Legends ou Genji dans Overwatch. Le design des personnages n’est tout simplement pas original et leur personnalité l’est encore moins. En fait, les personnages ont autant de personnalité que votre deuxième voisin qui porte des bas blancs dans ses sandales de cuir brun. Sous une présentation haute en couleur se cachait un jeu aux multiples tons de beige. 

Les personnages manquent tout simplement de personnalité

Une monétisation différente

Le choix qu’on fait Firewalk Studios de vendre leur jeu plutôt que de le rendre accessible gratuitement leur a fort probablement nuit. Dans un monde déjà saturé de jeux du genre avec plus de héros et une meilleure balance, la demande pour un jeu comme Concord n’était tout simplement pas présente. De plus, les autres jeux du genre optent généralement pour le modèle free-to-play ce qui attire une bien plus grande base de joueurs. Ces jeux offrent aussi des skins pour leurs personnages qui sont tous plus positivement loufoques les uns que les autres tandis que dans Concord les skins ne sont pas à vendre, mais il sont aussi très peu inspirés. En fait, il ne s’agit que de variations de couleurs que vous débloquerez en montant de niveau ainsi que quelques portes bonheurs pour vos armes et petits accessoires pour vos héros. Dans Concord, vous ne retrouverez pas de costume d’astronautes, de pirates, de ballerine ou de chat. Si vous n’aimez pas particulièrement l’apparence d’un personnage, vous ne l’aimerez probablement pas plus habillé en vert ou en rouge. Se détacher des micro transactions semble une bonne idée, mais cela cause un problème lorsque les options de personnalisation gratuite ne sont tous simplement pas attirantes.

Les variations de couleurs sont toutes monotones.

Des modes de jeux qui manquent d’inspiration

Comme modes de jeu, Concord propose des matchs d’éliminations ou de capture en équipes de cinq joueurs. Les six modes sont décomposés en trois catégories. Dans le mode rixe, vous pouviez participer aux deathmatchs traditionnels et la chasse au trophée qui demandait de confirmer le point en ramassant une médaille échappée par l’ennemi lors de sa mort. La catégorie prise de pouvoir permettait de se lancer dans des matchs de capture de zones soit avec des zones multiples, soit avec une zone unique en mode roi de la montagne. La dernière catégorie, rivalité, permettait de faire des parties sans possibilité de réapparition, mais les files d’attentes pour trouver des joueurs pour ces modes étaient si longues que je ne les ai qu’effleurés. Malgré la présence de six modes, aucun d’entre eux ne rayonnait particulièrement fort.

Des modes trop peu innovants….
… et des résultats souvent très débalancés

Une jouabilité correcte, mais sans plus

Le seul point là où Concord avait bien fait le travail était dans le design des niveaux. Les différentes cartes, même si elles n’étaient pas très variées, étaient assez bien pensées et encourageaient différents styles de jeu. Par contre, l’action à l’intérieur de ses cartes n’était pas suffisamment bien orchestrée. Les déplacements étaient trop lents, l’assistance au tir trop prononcée et les mécanismes de jeu archaïques. Le résultat final n’était absolument pas à la hauteur de nos attentes et évidemment trop peu reluisant pour compétitionner avec les autres jeux du même genre.

Les combos d’équipes étaient souvent trop puissants

Une dizaine d’heures de jeu n’ont pas suffi à me faire trouver MON personnage. Chacun d’entre eux m’ont laissé avec un goût amer en bouche au niveau de la jouabilité et des aptitudes. Les héros disposent tous d’une arme principale et de deux compétences uniques. Certains possèdent une arme secondaire et d’autres ont une capacité de mouvement différente comme Emari qui se déplace très lentement ou Haymar qui peu planer sur une courte distance. La grande majorité des personnages disposent d’une compétence d’attaque et d’une compétence de soutien. Les compétences d’attaques sont souvent trop peu efficaces et celles de soutien, beaucoup trop utiles. Si les joueurs choisissent un certain combo de personnages et utilisent efficacement leurs compétences de soutien, il devient presque impossible de les vaincre. J’ai gagné et perdu une multitude de matchs où la clef était de rester immobile dans des cercles de soins, protégés par un bouclier et renforcés par divers bonus octroyés par les autres membres de l’équipe.

Un départ boiteux et une mort rapide

Dès son annonce, les choses s’annonçaient mal pour Concord. Une des polémiques qui a le plus fait parler est l’usage du pronom inclusifs comme iel pour certain des personnages. En effet, les personnages ont tous leur pronom de choix inscrit sur leur fiche et l’un des personnages préfère iel tandis qu’un autre est indécis et qu’un dernier préfère they/them. Pour ma part, l’utilisation de pronoms inclusifs ne me fait ni chaud ni froid. Le design des personnages tend aussi beaucoup vers l’inclusion, mais c’est surtout la personnalité qui leur fait défaut. Cela a par contre choqué les internautes et plusieurs ont déclaré le jeu mort avant sa sortie pour ce genre de décisions.

L’utilisation des pronoms inclusifs n’a pas plu à tout le monde

Cette polémique, un marketing déficient et la présence d’une concurrence déjà bien établie ont probablement contribué à la très faible base de joueurs à la sortie. Le maximum de joueurs enregistré en simultané sur Steam est de 697 et le compte est rapidement baissé dans les 100 joueurs. Les estimations des ventes indiquent que Concord n’aurait pas réussi à dépasser les 25 000 copies vendues ce qui est évidemment un coup dur pour les développeurs. Puis, environ une dizaine de jours après sa sortie, le jeu est retiré des tablettes et le studio annonce que les serveurs du jeu fermeront le 6 septembre 2024, deux courtes semaines après le lancement. Les faibles ventes, les critiques sévères de la part des joueurs et une base de joueurs trop peu nombreuse ont eu raison du titre.

Repose en paix

L’avenir est incertain pour Concord. Tout pointe vers une refonte du jeu et une sortie avec un modèle de jeu free-to-play, mais rien n’est garanti. Pour devenir un pilier du genre, ils ont beaucoup de travail à faire. Souhaitons que les efforts des employés de chez Firewalk Studios finissent par payer. 

Ce n’est qu’un au revoir?

Concord est un jeu qui marquera l’histoire, mais pas de la bonne façon. Une sortie catastrophique et une mort expéditive font de lui le plus gros flop de l’année. Une personnalité aux multiples tons de beige et de gris, le mauvais modèle d’affaire, des décisions douteuses et un marketing déficient ont eu raison du titre. Le jeu aurait pu être sauvé par un gameplay innovant et excitant, mais il nous a livré une pâle copie de la compétition. Les bonnes raisons de jouer à Concord étaient malheureusement peu nombreuses. Je donne à ce jeu la note de 5/10, pour l’effort, en espérant que les développeurs retournent à la table à dessin et nous livrent un jour un jeu digne des grands.

Points positifs :

  • Un bon design de niveau
  • Un univers qui a du potentiel s’il est correctement utilisé

Points négatifs :

  • Des héros trop peu intéressants
  • Des combats qui manquent de balance et de dynamisme
  • Des modes de jeu peu inspirés
  • Des récompenses inintéressantes qui ne donnent pas le goût de progresser

Firewalk Studiosest un studio américain fondé en 2018 et propriété de Sony interactive Entertainment depuis 2023. Composé de vétérans de studios renommés comme Bungie et Activision, le studio s’est donné comme mission de compétitionner dans l’univers des jeux de tir à la première personne avec leur premier jeu Concord. Vous savez que l’histoire ne s’est pas déroulée en leur faveur, mais espérons que le futur sera plus lumineux pour Firewalk Studios.

Un énorme merci à PlayStation de nous avoir permis de tester le jeu pour en faire une critique.

Merci d’avoir pris le temps de lire notre critique du jeu Concord. N’hésitez pas à nous donner vos avis sur ce jeu dans la section commentaire, ci-dessous!  

Manowarkill
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Manowarkill

Dans la trentaine, papa d'une petite princesse de 2 ans. Il est conseiller arboricole pour une entreprise d'entretien d'espaces verts. Il a découvert les jeux vidéo à l'âge de 4 ans avec la console Atari 2600 de ses parents. Depuis, il possède toutes les consoles Nintendo, Playstation, Xbox et il est un adepte de la réalité virtuelle.

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