Critique: The Escapee
Voici notre critique du jeu The Escapee, testé sur Dreamcast:
Genre: Aventure
Développeur: Invictus
Date de sortie: Décembre 1997 sur Amiga / 2004 sur PC / 15 septembre 2018 sur Dreamcast
Disponible sur Amiga, PC, IOS, Android et Dreamcast
Sorti originellement sur Amiga en fin d’année 1997, OnEscapee est porté en 2004 sur PC puis le 15 septembre 2018 par Joshprod sur Dreamcast! Il s’agit d’un jeu d’aventure équivalent à Another World ou Flashback, avec pleins d’embûches et d’énigmes à résoudre pour progresser!
C’est ainsi que tout a commencé
»Je me souviens de cette période où nous attendions leur venue. Les premiers Aliens, de nouvelles créations, de nouvelles civilisations, de nouveaux amis, une nouvelle vie! Puis, beaucoup d’entre nous disparaissent mystérieusement, en ne laissant aucune trace. Des hommes dans la force de l’âge, en pleine forme! Ils les ont enlevés, mais dans quel genre d’endroit? Peut-être le paradis, aucun d’entre eux n’est revenu. Que se passe-t-il avec cette télé? D’où vient ce bruit? Y a-t-il quelqu’un dehors? »
Tant de questions que se pose Daniel White, tranquillement installé dans son salon! Mais voilà qu’il se fait agresser et enlever par des individus dans une voiture. Par chance, Daniel se réveille et parvient à faire sortir de la route la voiture qui se transforme aussitôt en vaisseau !
Puis, le vaisseau finit par s’écraser dans une région hostile, bien loin de la ville futuriste où semblait vivre Daniel ! Et c’est à partir de ce moment-là que l’on prend les commandes, il faut absolument se mettre en lieu sûr !
Le scénario semble osciller entre Blade Runner et Matrix, avec bien sûr l’aspect cavale du film Le fugitif avec Harrison Ford. Le jeu sait préserver son côté mystérieux avec son univers de science-fiction!
Faut pas rester là !
The Escapee représente à lui seul un genre unique de jeu d’aventure! La maniabilité est tout ce qu’il y a de plus simple, les directions et deux boutons. Un bouton d’action ainsi qu’un bouton d’aide et de dialogue. Cette configuration de touche pose évidemment problème sur quelques points, tel que pour le saut. Pour bondir, il faut appuyer sur la flèche de direction en diagonale haute, comme sur un joystick, et ce n’est vraiment pas pratique. Sauter au bon moment relève de l’exploit!
La mécanique de jeu peut paraître archaïque. The Escapee est plutôt difficile, il faut être rusé pour passer certains obstacles et se faire aller les méninges pour venir à bout de certains casse-têtes! Le bouton d’aide ouvre un texte en bas d’écran et heureusement, on peut sauvegarder à tout moment!
The Escapee est la rencontre entre Another World et Myst. Il y a des phases de plate-forme assez compliquées, qui bénéficient d’ailleurs d’une difficulté supplémentaire dans sa version Sega. Les phases d’énigmes cependant, sont moins nombreuses que dans la version Amiga !
Une chose est sûre, la maniabilité de ce jeu est loin d’être exemplaire. Ce n’est pas très précis et un seul bouton d’action est attribué. Ce n’est clairement pas suffisant, donc cet aspect du jeu est pour moi plutôt raté!
Sous les lumières de la ville!
Il y a quelque chose à prendre en compte avec The Escapee pour ce qui est des graphismes! Le jeu n’est qu’un portage d’un jeu Amiga, il est donc évident que l’on ne peut pas en attendre autant qu’un jeu prévu pour la Dreamcast, graphiquement parlant!
Les cinématiques sont magnifiques et le jeu garde la même patte visuelle. Pour ce genre de jeu il est important d’avoir une bonne lisibilité de l’action et avec The Escapee, je ne suis pas déçu. Pour donner une atmosphère glauque, le jeu propose une palette de couleur froide et des ennemis avec des couleurs plus pétantes, comme pour indiquer le danger!
Un autre point réussi concernant la partie visuelle, l’animation! Tout semble se mouvoir et bouger de manière naturelle, les différentes animations sont extrêmement bien détaillées. The Escapee est très agréable à l’œil, si l’on garde en tête qu’il s’agit d’un jeu de 1997 bien sûr!
Le jeu conserve son propre style graphique tout en reprenant le système de tableaux que l’on peut avoir dans un jeu comme Rick Dangerous par exemple! Graphiquement, The Escapee remplit les attentes d’une suite spirituelle de Flashback et Another World!
Comme un bruit dans l’obscurité!
The Escapee s’ouvre sur une introduction réalisée aux petits oignons! Je ne vais pas m’éterniser sur les bruitages qui font très bien l’affaire, c’est davantage la musique qui m’a complètement enchanté!
Tout au long du jeu, The Escapee sait préserver une ambiance parfois glauque, parfois stressante, parfois calme. La musique est clairement l’atout essentiel en ce qui concerne l’immersion de ce titre! Le réglage de la balance audio entre bruitage et musique est très bon par défaut, je n’ai pas eu besoin d’aller régler ça dans les options!
Bien que sorti à l’origine en 1997 sur Amiga en support CD, le jeu ne profite pas de son stockage pour inclure des voix enregistrées (à part pour la musique d’intro). C’est un peu dommage, surtout quand on sait que la chose était déjà possible à l’époque. Comme par exemple, sur la version CD32 de Beneath a Steel Sky sorti en 1994 qui était pourvue de voix digitalisées !
L’escapade ne fait que commencer!
The Escapee peut être fini très rapidement si l’on connaît le jeu par cœur. Mais si vous y jouez pour la première fois, vous allez très vite vous confronter à sa difficulté corsée! Le jeu pardonne quand même plus facilement les erreurs que Another World, puisqu’une barre de vie permet de subir quelques dégâts sur notre personnage sans pour autant le faire mourir !
Les grands niveaux à parcourir cachent souvent des secrets utiles pour la suite de l’aventure et si vous jouez sans utiliser le bouton d’aide, le jeu va devenir très long! Sans aller jusque dans des actions farfelues comme dans un Monkey Island, The Escapee demande tout de même de sortir des sentiers battus pour venir à bout de certaines énigmes!
Le système de ce genre de jeu fait que l’on va recommencer très souvent les mêmes niveaux. C’est tout à fait normal d’échouer très souvent face à ce genre de titre! Ainsi, passer chaque niveau procure un sentiment de réel accomplissement. Voir la suite du jeu, ça se mérite !
Invictus Games est un studio de développement hongrois. Leur premier jeu est justement OnEscapee. Ils sont aussi connus pour des jeux comme Project Torque/Level R/Heat, 1nsane, Monster Garage (oui, l’émission avec Jesse James) ou encore Flåklypa Grand Prix. Ils développent aussi beaucoup sur IOS et Android avec des titres comme Nascar Rush, Daytona Rush et Pac-Man Friends pour ne citer que ceux-là.
Pour finir, The Escapee met comme un point final à ce genre de jeu, on peut d’ailleurs déterminer un trio de jeux d’aventures avec Another World, Flashback et The Escapee qui vient effectivement clôturer ce style de jeu si particulier. Étrangement, malgré toute cette mécanique de jeu dépassée, on y trouve tout de même son plaisir grâce aux cinématiques, aux graphismes et aux musiques sublimes de ce jeu envoûtant! Finalement, ce genre de jeu n’a jamais réellement été délaissé, Another World a eu droit à deux éditions anniversaire, The Escapee a été porté sur Dreamcast 21 ans plus tard. Et Flashback 2 sort en fin d’année 2023. Si l’immense majorité des joueurs ont connu les jeux d’Eric Chahi et de Paul Cuisset, il est normal que très peu de gens connaissent OnEscapee sorti sur Amiga en fin d’année 1997, une époque où tout le monde avait les yeux rivés sur la 3D et où l’Amiga vivait ses derniers instants. Par cette critique, j’espère vous avoir fait découvrir un jeu et vous avoir donné envie d’y jouer!
Merci d’avoir pris le temps de lire notre critique du jeu The Escapee. N’hésitez pas à nous donner vos avis sur ce jeu dans la section commentaire, ci-dessous!
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