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Critique: Red Dead Revolver

Voici notre critique du jeu Red Dead Revolver, testé sur Xbox:

Genre: Jeu de tir et d’action
Développeur: Rockstar San Diego
Date de sortie: 03 Mai 2004 en Amérique du Nord  / 11 Juin 2004 en Europe

Disponible sur Ps4, Ps3, Ps2 et Xbox

Site web officiel

Ce jeu de Western se compose d’un mode histoire, une succession de niveaux très classiques (il faudra attendre Gun pour avoir un monde ouvert dans le Far West), mais aussi d’un mode épreuve de force. Jouable de 1 à 4 joueurs, avec ou sans personnages gérés par la console, cela permet de parcourir les niveaux que l’on souhaite, en affrontement classique ou sous forme de duel !

Il était une fois dans l’Ouest !

Tout commence avec le retour du père de Red, Nate Harlow, très enthousiaste à l’idée de son association avec Griff dans l’exploitation d’une mine d’or située à Bear mountain. Tandis que Nate raconte son histoire à son fils Red, ainsi qu’à sa femme Falling Star, le père de famille montre son revolver, qui forme une paire avec celui de Griff. La crosse représente un scorpion, créé à l’occasion de cette association et de leur fortune. Mais très vite, un groupe de cavaliers arrive pour éliminer la petite famille et dans le feu de l’action, Red s’empare du fameux pistolet scorpion traînant dans les flammes pour tirer sur l’un des ses assaillants. Ce qui laissera, évidemment, la marque de ce scorpion sur la paume de notre héros principal ! Ce jeu est un vibrant hommage au Western Spaghetti des années 60/70. Le scénario arbore tous les codes de ce genre cinématographique si particulier. Une histoire de vengeance où les parents ont été assassinés. Rien d’extravagant, c’est totalement en accord avec ces films qui sont en opposition avec des classiques du genre, dont ceux avec John Wayne !

Le fameux revolver avec le scorpion sur la crosse, qui appartiendra très vite à Red !
Prendre un revolver en flamme n’est pas sans conséquence !

Red y va, tire et revient !

Le titre de Rockstar n’invente rien en ce qui concerne le système de jeu. On contrôle un personnage avec une vue à la troisième personne muni de quelques armes pour arpenter les différents niveaux tout en éliminant les bandits de la région. Durant l’aventure, le joueur aura l’occasion d’incarner différents personnages comme Jack Swift, Annie Stoakes, le général Diego, le soldat Buffalo ou encore Shadow Wolf selon les niveaux. Quant à la maniabilité des personnages, il existe deux modes de déplacement, avec ou sans arme à la main. Diriger Red se fait très simplement. Les commandes répondent très bien, on peut aller dans toutes les directions, sauter, s’accroupir, donner des coups de poings et des coups de pieds. Une fois le Colt dégainé, on passe à un maniement plus axé sur le jeu de tir classique, le stick gauche nous permet cette fois-ci de faire des pas de côté, pour se tourner, il faut donc utiliser le stick droit. Ce mode de déplacement est bien plus intuitif pour les phases de tir. On peut sauter d’un côté ou de l’autre pour esquiver les tirs ennemis, se mettre à couvert pour s’échanger quelques kilos de plombs avec nos opposants, bref le gameplay est simple mais jouissif ! À savoir que tous les personnages disposent d’une attaque spéciale actionnable par le clic du stick droit. Pour Red, il s’agit du Dead Eye, le temps ralentit comme pour un Bullet Time, nous laissant l’opportunité de placer les endroits exact où l’on souhaite tirer pour maximiser les dégâts sur notre cible (le Dead Eye sera traduit plus tard par  » Sang Froid  » dans les épisodes Redemption) !

Il vaut mieux privilégier les tirs à la tête !
Le niveau du Ranch est très sympa !

Des grains sur la pellicule !

Même si j’ai beaucoup d’affection pour ce jeu, il faut reconnaître qu’il ne brille pas par la beauté de ses graphismes ! Que l’image soit floue et que les couleurs soient ternes ne me dérangent pas plus que ça. Dans la mesure où le jeu se revendique comme un hommage aux Westerns italiens dignes de séries B. D’ailleurs, durant les cinématiques, on peut y apercevoir du grain argentique sur la pellicule. Les références et clins d’œil envers des films de Corbucci comme Django sont légions, là n’est pas le problème ! Où je suis bien plus dubitatif, c’est en ce qui concerne les modèles 3D, notamment ceux des personnages, c’est grossier, je pourrais presque compter le nombre de polygones qui constituent les différents protagonistes ! C’est un point qui manque énormément de finition ! Autre point fâcheux, les fenêtres de l’écran partagé lors du mode multijoueur sont très petites, laissant apparent une grande partie de l’écran inexploitée. Sur ce sujet, je soupçonne un manque de ressource technique, le jeu est sûrement plus gourmand pour afficher le mode multijoueur, et pour éviter d’avoir un jeu qui rame, avec beaucoup de saccades, il est préférable de réduire les fenêtres des joueurs pour sauver la fluidité de l’animation !

Brimstone est le village qui sert de repos entre deux missions !
Ce mode de jeu permet de jouer des personnages que l’on a débloqué !

Quand Red est là, ce n’est plus le grand silence !

La particularité des Westerns Spaghetti repose sur quelques points principaux, les bruitages et musiques sont essentiels ! Entendre les balles siffler pas loin de notre personnage procure une sensation unique. Red Dead Revolver permet de vivre ce Far West fantasmé que l’on voit dans les Westerns italiens, c’est un régal pour les oreilles ! Pour les voix, comme tout jeu Rockstar, c’est en anglais sous-titré français, mais ce n’est pas si dérangeant que ça dans la mesure où les interprétations des comédiens sont assez convaincantes pour y prendre plaisir, et les personnages ne parlent que dans les quelques cinématiques du jeu ! Dans les compositions musicales, on a tout de même des musiques tirées de films comme On m’appelle King, On l’appelle Trinita ou encore Django, prépare ton cercueil ! La partie sonore est pour moi, un quasi sans faute. J’ai tendance à préférer les jeux avec une version française, mais pouvoir jouer à un jeu de western avec les musiques de Bruno Nicolai, Gianfranco et Gian Piero Reverberi comble largement cette lacune !

La progression dans certains niveaux est entrecoupée de duels !
Les ennemis peuvent vous soulever et vous jeter sur le parquet !

Pour quelques heures de plus !

Avec un jeu linéaire et scripté comme Red Dead Revolver, il ne faut pas s’attendre à quelque chose d’exceptionnel concernant la durée de vie du jeu ! Les 18 niveaux du jeu ne sont pas longs à parcourir, c’est la difficulté du jeu qui rend la progression un peu plus lente ! Même si le jeu est estampillé Rockstar, il n’en reste pas moins qu’à l’origine, il s’agit d’un jeu Capcom laissé de côté. Le studio Angel qui était chargé du projet a donc été acheté par Rockstar pour devenir le studio de San Diego. De ce fait, le jeu est un hybride Capcom/Rockstar ! Pour la partie solo, il faudrait compter entre 4 et 6 heures de jeu, mais ce qui est le plus déterminant pour ce jeu selon moi, est bel et bien son mode multijoueur. Digne successeur de Goldeneye sur Nintendo 64 sur ce point, je ne compte plus mes heures sur les différents modes de jeu proposés, et ce, allant de 2 à 4 personnages, joués par des amis ou géré par la console. S’il ne faut pas compter sur le mode histoire pour la durée de vie, le mode  » épreuve de force  » reprend formidablement bien la relève !

Le perdant laisse toujours une carte bonus derrière lui, ici une attaque spéciale !
La mitrailleuse Gatling fait très mal !

Le studio Angel avait déjà travaillé sur différents jeux avant d’entamer le développement de Red Dead Revolver. Ils sont responsables du portage de Resident Evil 2 sur Nintendo 64, de Midtown Madness, et de Midnight club. Le studio sera donc acheté par la suite par Rockstar pour devenir le studio San Diego, s’en suivra le développement de Midnight club 2 et bien sûr, la trilogie des Red Dead !

En résumé, ce jeu est à l’opposé de tout ce qui se fait aujourd’hui, les graphismes ne sont pas beaux, il n’y a pas de monde ouvert et la difficulté est inégale selon les niveaux ! De ce constat plutôt médiocre, j’aurai pu simplement passé à côté de ce jeu à l’époque, mais cet attrait pour le western italien m’a fortement rapproché de ce titre, et une fois passé outre certains défauts qui seraient problématiques pour d’autres joueurs, le plaisir de jeu a fini par prendre le dessus ! La jouabilité plutôt bonne et les musiques originales de ces films sont à mes yeux les plus belles qualités de ce jeu !  Le mode multijoueur est l’assurance d’une rejouabilité quasiment infinie pour peu que l’on aime les jeux de tir et que l’on s’intéresse un minimum à ce genre cinématographique qu’est le Western Spaghetti !

Merci d’avoir pris le temps de lire notre critique du jeu Red Dead Revolver. N’hésitez pas à nous donner vos avis sur ce jeu dans la section commentaire, ci-dessous!

Noxyoz
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Noxyoz

Fan de jeux vidéo depuis ses 4 ans, il a commencé à jouer sur l’Amiga de son père et cette passion le suit depuis tout ce temps! Il a créé une chaîne Youtube, nommé Noxyoz, où il parle de jeux qui l'ont marqué. Même si les jeux récents l’intéressent, il est surtout attiré par le rétro en général, en console comme en ordinateur!

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