Critique: Resident Evil: Survivor
Voici notre critique du jeu Resident Evil: Survivor, testé sur PlayStation:
Genre: Survival horror, jeu de tir à la première personne et tir au pistolet optique
Développeur: Capcom
Date de sortie: Janvier 2000 au Japon Juin 2000 en Europe Août 2000 en Amérique du Nord
Disponible sur PlayStation et PC
Suite à un crash d’hélicoptère, vous vous réveillez amnésique, avec comme seul moyen de défense, un pistolet. Au cours de votre avancée dans le jeu, entre se débarrasser des zombies et découvrir votre identité ( et peut-être même plus ), le but sera avant tout de survivre à tout ce qui se mettra en travers de votre chemin. Autant le dire tout de suite, ce ne sera pas forcément chose facile, préparez-vous à apprendre des choses sur la Umbrella Corporation !
Que s’est-il passé ?
Une fois remis de votre accident, notre personnage principal s’attribue assez vite le nom de Vincent. Tout au long du début de partie, on s’aperçoit assez vite que le passé de Vincent s’avère plutôt trouble, et que l’on ait été possiblement un horrible tortionnaire en tant que » Commandeur ». Par souci de vous gâcher la surprise, je n’irai pas plus loin dans les révélations. Le but n’est pas de vous raconter toute l’histoire. Pour ce qui concerne mon avis sur le scénario, on est dans une histoire plutôt classique, avec quelques retournements de situation. Comme les épisodes précédents, suivre le cours du jeu ne suffit pas pour savoir tout ce qu’il s’est passé, les quelques journaux intimes disséminés de ci de là vous ouvriront les yeux sur les horreurs et les atrocités qui se sont déroulées dans les parages. Bien qu’assez banale, l’histoire se laisse suivre sans trop de mal, le peu de personnages présents dans le jeu permet de laisser une impression de solitude et d’isolation si chère à ce genre de jeux. Le fait d’en apprendre davantage par les journaux intimes que par les autres protagonistes nous fait d’autant plus travailler notre imagination sur les actes passés, et procure des sensations bien différentes que si l’on avait dû voir ces séquences directement sous nos yeux.
Pistolet ou manette ?
Survivor est très certainement le premier épisode Resident Evil à faire autant polémique, et ce, pour une raison simple, le gameplay ! Et il y a deux facettes de ce jeu à découvrir, avec une manette ou avec le Gcon45. Du moins, pour les versions japonaises et européennes. La version américaine est amputée de sa fonctionnalité avec le Gcon de Namco suite au massacre de Columbine en 1999. Autant être clair tout de suite, le jeu n’a absolument aucun intérêt manette en main, la visée est assistée ce qui ruine instantanément toute immersion proposée par le jeu de Capcom. En revanche, pour ce qui est du Gcon 45, là, ça nous met tout de suite dans l’ambiance, on peut tirer sur les zombies à la manière d’un The House of the Dead sans pour autant que ce soit un rail-shooter frénétique. En effet, malgré les trois boutons du gun de Namco, il est possible de tirer sur les monstres et de se déplacer librement. Le maniement se fait de deux manières. La première, qui est la plus évidente, est de tirer sur les ennemis. Il suffit de viser et de tirer. Pour la seconde, il faut, sans viser l’écran, appuyer sur les boutons pour bouger. Cela demande un temps d’adaptation, mais pouvoir tout réaliser à partir d’un pistolet rend vraiment le soft immersif !
De la 3D pré-calculée à la 3D en temps réel !
Voilà encore un point qui rend Survivor en marge de la trilogie horrifique de Capcom. Fini les plans de caméra fixe, très largement inspirés d’Alone in the Dark. Le jeu adopte la vue subjective, ce qui apporte du bon comme du mauvais! Pour ce qui est des qualités, l’effet de surprise est d’autant plus saisissant lorsque, par exemple, je me retrouve en face de Mr X, cette gigantesque carrure semble ne laisser aucune échappatoire tant il occupe la place. Pour ce qui est de l’immersion, ça fonctionne extrêmement bien ! Du côté des défauts, il faut bien avouer que les graphismes ne sont pas fins. La plupart des détails sont grossiers. Capcom n’a pas su gérer correctement la transition de la 3D pré-calculée, à la 3D temps réel ! Je pourrais reprocher que les cinématiques ont été réalisées avec le moteur physique du jeu, mais en fin de compte, de cette manière on gagne en immersion. Garder le même aspect visuel durant tout le jeu permet de rester concentré sur l’action.
Ne fais pas trop de bruit !
Entre deux grognements de zombies, l’action est soutenue par des musiques plutôt sympathiques. Toujours en concordance avec ce qui se passe à l’écran, les différentes compositions accompagnent très bien les moments calmes, comme les scènes de tir. Une petite musique lancinante sait se faire entendre lors de vos déplacements, comme pour accentuer votre marche. En parlant de déplacement, les bruits de pas sont assez exagérés à mon sens. J’avais l’impression de contrôler un protagoniste avec des chaussures de plombs. Tandis qu’à l’inverse, la détonation produite par le pistolet, ne m’a pas convaincu. Sur ce point, j’ai très peu ressenti la sensation de l’impact. Pour le doublage, on est dans la suite des Resident Evil, c’est très kitsch, voire ringard. On est dans une série Z, mais finalement, c’est bien là la marque de cette saga horrifique typique de Capcom !
Il faudra survivre, mais pas longtemps !
Finir ce jeu n’est pas forcément compliqué. Dans la mesure où l’on ne peut pas sauvegarder sa progression, pour la simple raison que l’histoire se termine en 2 ou 3 heures. Si la durée de vie n’est pas spécialement choquante pour un jeu au Gcon 45, cela change malgré tout la façon d’aborder un jeu Resident Evil. Fini les petites parties où l’on préserve notre progression sur des machines à écrire. Pour ce qui est de Survivor, il vaut mieux prévoir une soirée, et quelque part, c’est aussi bien pour l’immersion. Le jeu a beau être vendu comme un jeu de tir à la manière d’un The House of the Dead, on est bien loin de son rythme frénétique. Les 2 ou 3 heures dans Survivor se feront à votre guise étant donné que l’on est pas dans un rail shooter et que c’est vous qui maîtrisez vos déplacements, ceux-ci n’étant bien sûr pas très vifs, on reste dans un Resident Evil après tout !
Capcom ne serait pas forcément responsable du développement de Survivor. Il s’agirait de Tose Software ou de Yumekobo. Bref, des studios sous-traitants qui avaient évidemment des clauses de confidentialité avec Capcom. Le géant japonais n’est pas un nouveau venu, on peut citer des grands classiques de leur part tels que 1943, Ghost’n goblins, Street fighter 2, Mega man et Final fight, pour ne citer qu’eux !
Un hybride entre Resident Evil et The House of the Dead, voilà comment je peux définir l’épisode Survivor. Pour ma part, le pari, qui était pourtant loin d’être gagnant, est réussi ! J’imagine que cet épisode n’a pas plu à la plupart des joueurs, car il aura apporté trop de changements d’un coup. Surtout le point le plus important, parce qu’il faut obligatoirement le Gcon 45 de Namco pour pleinement apprécier le jeu. Il est inutile de dire que la manette est à proscrire pour ce titre et que, par définition, la version américaine est absolument à éviter ! Même si le jeu se termine assez rapidement, et d’un coup, c’est une expérience à faire, voire à partager avec des amis le temps d’une soirée, se passer le Gcon 45 à tour de rôle pour tenter d’arriver à la fin de l’aventure !
Merci d’avoir pris le temps de lire notre critique du jeu Resident Evil: Survivor. N’hésitez pas à nous donner vos avis sur ce jeu dans la section commentaire, ci-dessous!
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