Critique: Hard Drivin’
Voici notre critique du jeu Hard Drivin’, testé sur Megadrive:
Genre: Course
Développeur: Sterling Silver
Date de sortie: 21 décembre 1990 au Japon et en 1991 en Europe et en Amérique du Nord
Disponible sur ZX Spectrum, Amstrad CPC, Commodore 64, Amiga, Atari ST, DOS, Megadrive et Lynx
À la base, Hard Drivin’ est un jeu d’arcade sorti en février 1989, développé par Atari Games, la borne d’arcade se présente comme un gros cockpit et promet une simulation 3D de course de voitures, il n’aura pas fallu longtemps pour que le titre ne soit porté sur les différentes machines de l’époque ! J’ai précisément choisi la version Megadrive car il s’agit très certainement du premier jeu en 3D polygonale sur console sorti dans le monde entier ! Hard Drivin’ prétend délivrer de pures sensations de pilotage dans un environnement totalement modélisé en 3D bien avant Virtua Racing qui disposait d’une cartouche améliorée ( le S.V.P Sega Virtua Processor ), mais que vaut donc Hard Drivin’ ?
À fond la caisse !
Comme tout jeu de course provenant de l’arcade, Hard Drivin’ ne propose pas de scénario, le but est d’inscrire le meilleur score en allant le plus loin dans le jeu ! On commence par les qualifications, sur les deux tracés proposés, il y a le speed track et le stunt track, une fois vos meilleurs temps validés sur les deux tracés, les duels de pilotes peuvent commencer, vous serez défié sur le tracé de cascade ou de vitesse selon le pilote qui vous affronte ! L’objectif sera bien sûr d’aller le plus loin possible dans le jeu pour apparaître en haut du tableau des scores !
Du cockpit à la manette !
De mon côté, la maniabilité ne m’a pas choqué, les contrôles répondent bien, que ce soit en boîte automatique ou en manuel, les bruitages de crissement de pneus sont là pour prévenir d’une possible sortie de route si l’on insiste à préserver de la vitesse dans un virage, en bref, c’est difficile d’y trouver des défauts ! Enfin, les défauts que je pourrai trouver à la maniabilité proviennent plutôt du fait que le jeu soit extrêmement saccadé, ce qui n’arrange en rien la maniabilité du véhicule, le fait que le jeu ne soit pas fluide perturbe énormément la perception que l’on peut avoir de certains éléments du jeu. Mais une fois que l’on y a pris l’habitude, ça se passe bien ! Au fait, si vous empruntez le tracé cascade, veillez à bien respecter les limitations de vitesse, car exploser la voiture est très facile, le moindre choc ou le moindre saut un poil trop haut vous vaudra un pare-brise fissuré suivi du ralenti de votre accident vu d’une caméra extérieure !
De la 3D sur Megadrive !
Comme il faut un début a tout, le début de la 3D sur Megadrive se fait avec Hard Drivin’. Le processeur 68000 Motorola qui équipe également l’Amiga 500 était déjà capable de faire tourner des jeux en 3D tel que Stunt Car Racer ou encore Castle Master, il est donc logique que la Megadrive en soit capable, et ce même sans le Sega Virtua Processor qui équipe la cartouche Virtua Racing ! Évidemment, sortir de la 3D avec la Megadrive sans aucune autre assistance n’est pas sans conséquence, c’est très cubique, le jeu n’est pas texturé, la distance d’affichage est ridicule, et pour ce qui est de la fluidité, le jeu saccade beaucoup, surtout lorsqu’il y a trop d’éléments à l’écran. Malgré que le jeu soit en mode fenêtré, ça ne suffit pas pour rendre l’animation fluide !
Du rock au menu !
Le jeu vous accueille avec une petite musique rock très entraînante avec une démo du jeu qui tourne en fond, c’est plutôt pas mal au vu des capacités sonores de la machine ! Mais une fois la course commencée, la partie sonore est tout de suite moins agréable, on enchaîne les tours avec un bruit de moteur de tondeuse, agrémenté de quelques bruits de crissements de pneus pour nous indiquer que l’on va sortir de la route ! Et au vu de ce que demande le jeu en termes de ressources pour fonctionner sur la Megadrive, il paraît évident qu’il n’y ait aucune musique durant vos tours d’essais !
Combien de temps avant d’en voir la fin ?
Hard Drivin’ est avant tout un jeu d’arcade porté sur Megadrive, il n’y a donc pas de durée de vie du jeu à proprement parler ! Le but est avant tout d’inscrire le meilleur score en affrontant le maximum de pilotes sur les deux circuits, et comme tout jeu d’arcade, c’est plutôt difficile. Bien que le jeu ne propose pas beaucoup de contenus, l’objectif est avant tout de s’améliorer sur le pilotage jusqu’à connaître les trajectoires idéales de chaque tracé ! Personnellement, c’est le son ininterrompu du bruit du moteur qui m’a fait arrêter le jeu, à la longue, ça en devient insupportable !
Sterling Silver était clairement un studio qui ne faisait que des portages de jeux sur d’autres machines ! Le seul autre jeu qu’ils ont développé est aussi édité par Tengen, il s’agit de PGA Tour Golf sur Master System. En bref, Hard Drivin’ est le seul autre jeu que Sterling Silver a développé, puisque le studio ne s’occupera pas de la suite Hard Drivin’ !
L’arrivée de la 3D polygonale sur console n’aura pas attendu Virtua Racing et sa cartouche disposant du Sega Virtua Processor qui n’arrivera qu’en 1994. Hard drivin propose un jeu très pauvre en contenu, mais riche en termes de technique, le processeur Motorola 68000 est poussé jusque dans ses derniers retranchements pour proposer un jeu entièrement en 3D et il paraît assez évident qu’un jeu de voiture se prête plus facilement à l’essai qu’un tout autre jeu demandant trop de ressources pour la Megadrive ! Dans son ensemble, Hard Drivin’ est un pari réussi, se balader en voiture de manière aussi réaliste sur console est vraiment un tour de force ! Si l’on sait mettre de côté le bruit du moteur, certaines textures qui se chevauchent ou encore le manque de fluidité, Hard Drivin’ saura contenter les joueurs les plus curieux et les moins regardants sur l’esthétique du titre !
Merci d’avoir pris le temps de lire notre critique du jeu Hard Drivin’ . N’hésitez pas à nous donner vos avis sur ce jeu dans la section commentaire, ci-dessous!
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