Critique: Firefighting Simulator – The Squad
Voici notre critique du jeu Firefighting Simulator – The Squad, testé sur PS5:
Genre: Action & Simulation
Développeur: Chronos Unterhaltungssoftware
Date de sortie: 17 Novembre 2020 sur PC / 6 Décembre 2022 sur consoles
Disponible sur PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series et PC
Étant enfants, nous avons tous déjà voulus être pompiers pour conduire de gros camions, aider les gens et éteindre des feux. Certains se sont dirigés vers cette voie, tandis que d’autres non. Avec le jeu Firefighting Simulator – The Squad, vous n’aurez jamais été aussi près d’être dans la peau d’un vrai pompier.
Dans ce jeu de simulation de soldat du feu, vous devrez vous rendre sur les lieux d’un incendie, prendre l’équipement nécessaire, sauver les victimes et combattre l’incendie. Comme je suis moi-même un pompier volontaire en fin de formation, je vais tenter de vous critiquer le jeu d’un œil de joueur mais aussi d’un œil de pompier volontaire dans la vraie vie.
Ne jamais combattre un incendie seul !
Une des premières choses qu’on apprend lors d’une formation de pompier, c’est qu’il ne faut jamais aller combattre un incendie seul. Il faut toujours compter sur la collaboration de ses collègues pour entrer dans une maison en feu. Comme on aime bien dire, ‘’on entre à 3, on sort donc à 3’’ le jeu Firefighting Simulator – The Squad a bien compris cette information. Comme l’indique son nom, The Squad, vous contrôlez entièrement un personnage mais vous allez aussi devoir donner des ordres et des indications aux trois autres pompiers qui font partie de votre équipe.
À l’aide d’une seule touche (1 touche directionnelle par pompier), vous pouvez indiquer à vos collègues quoi faire pour vous aider. Les actions possibles sont :
- Ramasser un équipement
- Aller à une direction souhaitée
- Vous suivre où vous allez
- Interagir avec un élément (comme une porte, une fenêtre, une victime, etc.)
- Arrêter une action en cours
- Arroser le feu
- Sauver une victime
La façon de donner des ordres se veut facile à prendre en main, mais elle peut parfois être laborieuse. Pour faire interagir un pompier avec un objet, il faut le pointer très précisément avec un minuscule point de visée. Dans le feu de l’action, il est parfois difficile de rapidement indiquer quel objet on veut que nos coéquipiers prennent. De plus, l’IA des pompiers n’est pas toujours au top. Il arrive souvent qu’un ordre soit réalisé mais dans la plus longue des démarches inimaginables. Outre ces petites lacunes, il est tout de même facile d’arriver à ses fins pour entreprendre les objectifs qui nous sont demandés.
Une physique proche de la réalité ?
Comme le jeu se veut une simulation de combat d’incendie, on s’attend à ce que le jeu reproduise le plus fidèlement possible les sensations qu’un pompier peut ressentir lorsqu’il pénètre dans un immeuble en flamme. Est-ce que le jeu réussit à reproduire tout ça ?
Tout d’abord, débutons avec le comportement du feu. Le jeu propose différents types de feux comme des feux dus à une explosion, des feux de cuisson, des feux électriques, des feux de produits chimiques et j’en passe. À ce niveau, les développeurs ont fourni un bel effort. Par exemple, quand on arrive sur un feu de cuisson, d’huile ou de produits chimiques, il faut absolument prendre un extincteur, sinon vous ne faites qu’aggraver la propagation du feu. Il est donc important de connaître la source de l’incendie et d’attaquer celui-ci avec le bon matériel d’attaque.
Pour éteindre un feu, il faut prendre le lance incendie ou un extincteur et diriger notre jet vers les petits cercles (démontrant un logo de flamme), qui représente les foyers de propagation d’incendie. Il est important de toujours bien s’assurer de faire disparaitre complètement ces petits cercles avant de passer aux autres et ne pas laisser un cercle entre 2 autres éteints, car le feu va se repropager de plus belle. Au départ on prend panique et on veut arroser un peu n’importe où mais on apprend rapidement qu’il est important de bien tout éteindre une zone avant de passer à la suivante. De plus, il est souvent judicieux de débuter l’extinction par le bas du foyer, pour éviter une propagation au-dessus, même si cette zone est déjà éteinte. Donc, au niveau du comportement des flammes, c’est aussi un point quand même assez réussi.
Au niveau de la physique de la fumée, le jeu représente du mieux possible ce qu’on peut vraiment ressentir dans un incendie. Oubliez tout ce que vous pouvez voir dans les séries américaines comme Chicago Fire, ou bien Station 19, où les héros se tiennent debout dans la fine couche de fumée quasi transparente, et ce sans appareil respiratoire. Quand vous entrez dans un incendie et que vous attaquez le brasier, la visibilité devient la plupart du temps assez difficile, voire nul, surtout si vous ne vous vous mettez pas à genoux (car la fumée chaude et noire s’accumule au plafond avant de commencer à baisser). Le jeu vous recommande dès les premières minutes, de vous accroupir quand vous entrez dans une maison en flamme, et avec raison. On voit rapidement la fumée s’accumuler en hauteur et nuire à la visibilité. Quand on s’accroupit, on voit déjà une nette amélioration. Cela étant dit, la visibilité ne devient pas aussi nulle que dans la vraie vie, mais assez pour ressentir un certain sentiment d’inquiétude quand on commence à avoir de la difficulté à bien voir. Il y a aussi la possibilité d’ouvrir ou de briser des fenêtres pour évacuer un peu la fumée pour mieux se retrouver.
Pour continuer dans la même veine, le jeu intègre aussi certains comportements du feu, comme le backdraft (explosion de fumée) ou le flash-over (embrasement généralisé). Pour ce qui est du backdraft, comme dans la vraie vie, il y a des signes précurseurs, comme une maison remplie d’épaisse fumée noire, qu’on peut entrevoir dans une fenêtre qui commence à changer de couleur à cause de cette fumée. Il y a aussi l’impression que la maison respire. On peut voir la fumée sortir un peu partout de la maison, mais elle rentre aussitôt à l’intérieur, comme s’il y avait une certaine respiration. Cette respiration peut aussi être accompagnée d’un son sourd et grave. Advenant ces signes, si on ouvre une porte ou une fenêtre, une explosion de fumée risque de se produire. J’ai été très surpris de voir qu’ils ont pensé à intégrer ce système de comportement, qui est redouté par tous les pompiers lors des interventions. Cependant, pour ce qui est des flash-over (embrasement généralisé) je n’en ai pas vraiment rencontré encore durant mes sessions de jeu. Bien souvent l’incendie est déjà éclaté à notre arrivée.
Il n’y a pas à dire, malgré quelques petits bémols qui ne méritent pas qu’on s’y attarde, Firefighting Simulator – The Squad réussit tout de même bien à reproduire les différents comportements du feu qui se produisent dans la réalité.
Il aurait été bien que le jeu introduise également différents types d’attaques comme l’attaque transitoire, qui permet de refroidir une pièce avant d’y entrer. Comme on a aussi la possibilité de parfois monter sur le toit de certaines maisons, il aurait été super que le jeu nous propose de faire des ventilations au toit, pour ainsi créer un effet de cheminée et d’évacuer la chaleur, les flammes et la fumée par cette ouverture. Ce sont ce genre de petites choses qui auraient encore plus bonifié les sensations d’un vrai combat d’incendie.
Un visuel digne des jeux de simulations
On ne se le cachera pas, dans la plupart des jeux de simulation, on voit que les développeurs misent tout d’abord sur l’expérience de jeu, plutôt que sur les graphismes. Celui-ci ne fait pas exception à la règle. Sans être totalement à jeter, le jeu souffre de plusieurs bémols au niveau des graphismes. Des textures grossières et parfois moches, une distance d’affichage très limitée, des personnages statiques dans certaines situations, des PNJ qui sont tellement immobiles qu’on croirait qu’ils font partie des décors (je fais ici allusion aux ambulanciers qui ne bougent pas d’un poil) et j’en passe. Attention, tout n’est pas que négatif. Parfois quand on est au cœur d’un incendie, le mélange des flammes éclatantes et de la fumée opaque peut créer de belles images.
Une bande sonore réaliste, mais pas parfaite
La bande sonore proposée par le jeu se veut quand même assez réaliste dans ses différents aspects. Par exemple, au niveau du camion que vous conduisez pour vous rendre au feu, le son du moteur, des sirènes, des freins ou tout autres éléments sonores reliés à celui-ci sont assez fidèles à la réalité. Même chose pour le bruitage des différents outils ou le grondement lourd et sourd qu’on entend lorsqu’on est au cœur d’un incendie. Cependant, une chose qui me dérange est le fait que le volume reste toujours identique, même en plein cœur d’une maison incendiée. Dans la réalité, lorsqu’on se trouve dans une maison en flamme, le grondement que provoque l’incendie est tellement intense qu’il arrive souvent qu’on ait de la difficulté à entendre quoi que ce soit. Nos coéquipiers qui sont collés à nous doivent même crier pour qu’on les entende un minimum. Dans le jeu, même en plein combat contre le feu, on entend nos collègues et tout ce qui se passe autour comme si de rien n’était (on entend même les motos et les voitures passer dans la rue à l’extérieur). Donc, oui il y a eu un effort pour retracer une sonorité proche de la réalité, mais un petit bémol est à noter au niveau du réalisme à ce qui attrait au volume.
Une durée de vie respectable, pour un jeu redondant
Firefighting Simulator – The Squad propose une durée de vie assez respectable. Vous aurez à combattre différents types de feux, dans 30 lieux différents que ce soit de jour comme de nuit, le tout dans une ville de 60 kilomètres carrés que vous pouvez parcourir en camion lorsque vous vous rendez sur les lieux des incidents. Cependant, en solo, on fait rapidement le tour et le jeu peut vite devenir redondant. Même si les incendies sont différents les uns les autres, la marche à suivre est pas mal toujours la même. On part de la caserne en camion et on se dirige vers l’incendie (il est possible de débarquer directement sur l’appel, esquivant ainsi la partie de conduire un camion). On arrive, une tournée 360 degrés est faite et on nous indique ce qui se passe. On prend l’équipement nécessaire pour aller secourir les victimes (s’il y a lieu) et pour conclure, on éteint l’incendie. Oui, il y a plusieurs manières d’arriver à ses fins, mais en général on se surprend souvent à répéter les mêmes actions encore et encore, et ce toujours dans le même ordre. Plus vous réussissez de missions, plus vous montez de niveaux et vous pouvez débloquer de nouveaux camions. Si vous êtes du genre à tout vouloir débloquer, cette donnée va grandement améliorer la durée de vie du titre.
Selon moi, c’est en multijoueur que le jeu brille le plus. Quand on joue avec des amis en ligne, les parties deviennent automatiquement plus dynamiques. Comme dans la vraie vie, en se rendant au feu dans le camion, on se parle et on planifie déjà ce qu’on va faire (tu vas aller alimenter le camion et sortir les lances à incendie et moi je vais aller placer l’échelle du camion-échelle au-dessus du toit et par la suite on va rechercher des victimes à l’intérieur, etc.). Ensuite, c’est toujours drôle de voir comment le chaos peut arriver rapidement quand on perd le contrôle d’un incendie. Le jeu se veut beaucoup plus dynamique, plaisant et agréable quand on joue avec de vrais joueurs et pas seulement des joueurs contrôlés par une IA parfois douteuse. Les missions se veulent beaucoup moins redondantes en multijoueur qu’en solo. Le jeu a surtout été pensé pour être joué en multijoueur, ce qui fait en sorte que je recommande fortement d’y jouer ainsi.
En conclusion, qu’est-ce que je pense de Firefighting Simulator – The Squad ?
Le jeu se veut une très bonne simulation de combat d’incendie. Il propose des éléments se rapprochant quand même bien de la réalité, même si ça aurait pu être poussé encore un peu plus (comme la ventilation, ou l’attaque transitoire, etc.). En solo, le jeu devient rapidement redondant et frustrant quand on veut donner des ordres à nos coéquipiers, contrôlés par une IA douteuse et capricieuse. On y prend beaucoup plus plaisir en multijoueur avec des amis pour combattre les incendies. C’est beaucoup plus le fun de communiquer en direct avec les autres pompiers, planifier nos interventions et triompher du feu en tant qu’équipe et non en joueur solo.
Oui, le jeu propose un brin de réalisme à certains égards, mais pas trop en même temps. Du côté du comportement du feu et des caractéristiques de celui-ci pour reconnaitre certaines dangerosités (comme les anges de feu, ou roolover au plafond, indiquant l’imminence d’un embrasement généralisé ou bien la maison qui semble respirer vu de l’extérieur, annonçant un backdraft si on ouvre une porte ou une fenêtre). Les interventions auraient pu être plus diversifiées et moins redondantes si ces éléments, et bien d’autres encore, auraient été inclus dans le gameplay.
Points positifs :
- Le jeu propose une certaine dose d’adrénaline
- Certains passages peuvent être assez réalistes
- Les équipements utilisés sont des représentations de vrais équipements
- Même chose pour les camions, ce sont des répliques de vrais camions
- Un bon tutoriel nous est proposé pour apprendre comment jouer
- Une durée de vie respectable
- Sans être magnifique, le jeu peu parfois proposé de beaux visuels
- Le mode multijoueur, la grande force du jeu
Points négatifs :
- Beaucoup de bogues de collisions et d’objets ou de PNJ statiques
- Une IA un peu désuète
- Parfois difficile de donner un ordre, dû à la visée qui doit être bien précise
- Le jeu devient rapidement redondant en solo
- Des textures grossières et une distance d’affichage limitée
- Manque d’éléments de gameplay, comme la ventilation par exemple
- Le maniement de la nacelle est assez périlleux
- En multijoueur, c’est toujours le même joueur au volant du camion
Un énorme merci à Astragon de nous avoir permis de tester le jeu pour en faire une critique.
Merci d’avoir pris le temps de lire notre critique du jeu Firefighting Simulator – The Squad. N’hésitez pas à nous donner vos avis sur ce jeu dans la section commentaire, ci-dessous!
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