Critique: MotoGP 22
Voici notre critique du jeu MotoGP 22, testé sur PC:
Genre: Simulation
Développeur: Milestone
Date de sortie: 21 avril 2022
Disponible sur PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series, PC et Nintendo Switch
Le MotoGP, ou le continental circus pour les plus anciens, est un championnat du monde de course où différentes marques de Moto et différents pilotes donnent le meilleur d’eux-mêmes pour gagner ! Et Milestone, dans le domaine des jeux vidéo de compétions moto, n’en est pas à son coup d’essai ! En 1999 sort, à ma connaissance, leur premier jeu de course moto, Superbike World championship, mais c’est en 2007 que le premier jeu Moto GP développé par Milestone arrive, sobrement intitulé MotoGP 07 ! Bien sûr, ce n’est pas le premier studio à réaliser un jeu sur ce sport mécanique, ceci dit, avec le temps, c’est bien Milestone qui est devenu l’unique développeur de jeu MotoGP aujourd’hui, donc sans aucune concurrence ! Est-ce bénéfique pour les joueurs ? Milestone profite-t-il de son monopole pour faire des jeux moins qualitatifs ? C’est à ces questions que je vais tenter de répondre par le biais de cette critique !
Comment ça se présente
Le titre se divise en plusieurs modes de jeux, je passe volontairement la partie personnalisation du pilote étant donné que cela ne change rien au cœur du jeu !
Nous avons donc le mode carrière qui nous permet d’évoluer en tant que pilote moto sur les 3 catégories, à savoir la Moto3 en 250 cc, la Moto2 en 750 cc et le MotoGP en 1000 cc. Bien qu’habitué des jeux MotoGP en général, j’ai apprécié l’effort d’immersion qu’apporte cet opus, par exemple, lors des essais, plutôt que d’avoir à impérativement sélectionné un objectif de tour chrono à accomplir, et bien là, il est possible de remporter ce fameux défi de tour chrono sans avoir à se soucier de l’avoir préalablement coché. Il est ainsi plus aisé et plus naturel de glaner des points d’amélioration pour notre écurie ! Ces fameux points permettent de rendre la moto plus puissante et plus maniable, et ce sur plusieurs arbres d’arborescence dont le moteur, le cadre, l’aérodynamisme et l’électronique !
La prise en main
La jouabilité est le point qui va diviser deux types de joueurs, les débutants et les habitués ! Le fait de connaître les circuits et le comportement du moteur physique du jeu font que je ne puisse pas être vraiment objectif sur ce point en particulier, avoir joué aux anciens opus restera un avantage pour appréhender le maniement de la moto ! Ceci étant dit, si je dois délivrer quelques conseils pour un joueur débutant, ce serait de toujours porter son regard le plus loin possible sur la trajectoire idéale, anticiper au maximum les changements de direction et apprendre à connaître le point de freinage le plus efficace, en freinant fort en entrée de courbe et en relâchant progressivement le frein jusqu’au milieu du virage pour conserver le maximum de vitesse lors du passage en courbe ( le mieux est d’utiliser le bouton de rembobinage afin de connaître l’endroit exact où freiner ) ! Une fois que l’on applique ces quelques rudiments, il ne reste plus qu’à apprendre les tracés, et après quelques saisons, on est en mesure de savoir les circuits où l’on est performant ou non ! Mais dans tous les cas, les premières saisons sur une moto qui n’est pas optimisée seront difficiles, ce qui la première victoire d’autant plus appréciable !
Côté visuel, rien de nouveau !
Rien de bien excitant sur les graphismes, c’est le strict minimum, ok il y a de la couleur et des effets de lumières, mais je n’y ai pas trouvé de changement par rapport à MotoGP21 ! Ah si, pardon, j’ai vu des problèmes d’animation, dès qu’il y a beaucoup de pilotes à l’écran et qu’il faille déhancher pour faire tourner la moto, les pilotes se meuvent de manière saccadée, ce qui est extrêmement déstabilisant durant la course, c’est arrivé plus d’une fois et c’est plutôt énervant d’être déconcentré par un détail pareil ! Un autre point qui me semble important, il serait peut-être temps d’inclure des dégâts de moto réalistes dans un jeu qui se prétend être une simulation, après de multiples accidents, aucun carénage de fendu ou qui éclate en morceaux, aucune fuite d’huile, bref, c’est certainement le point qui m’a le plus déçu, après tant d’années à développer des jeux de moto, il est difficilement pardonnable d’omettre de tels détails aujourd’hui !
Pas plus fort qu’à fond !
Je vous épargne mon avis sur les musiques, ce n’est vraiment pas la partie qui m’intéresse, et elles sont d’ailleurs très dispensables, par contre faire miauler la mécanique, là on est bon ! Du 4 temps ou du 2 Temps , ça sonne bien, le Moto3 a son bruit rauque de monocylindre, la Moto2 part dans les tours dans un hurlement strident et le MotoGP nous donne le choix d’architecture moteur entre les 4 cylindres en ligne et les V4 ! Il est agréable d’entendre que les 2 temps émettent aussi leur sonorité typique de gros moustique énervé ! Quant au bruit émis par la MotoE, disons que je préfère encore écouter le crissement d’une craie sur un tableau, donc bravo à Milestone, ils ont su retranscrire à la perfection ce bruit irritant fidèle à l’original !
Combien de tours de piste ?
Mis à part le mode carrière, le jeu apporte un peu de contenu supplémentaire ( mais pas trop quand même ! ), il est possible de rejouer les moments forts de la saison 2009, de rouler dans le mode rapide avec les catégories moto différentes, à savoir le Moto3, Moto2, MotoGP de 2022, ainsi qu’avec les GP 800cc et 900cc 4 temps, les électriques et les 500cc 2 temps ( par contre, pas de 250cc et 125cc 2 temps comme dans MotoGP17, ce qui est bien dommage ! ).
Dans le mode carrière, il est possible d’être gestionnaire d’une écurie moto, que ce soit en Moto3, Moto2 et MotoGP, et j’ai eu la bonne surprise de voir la course en direct de mes jeunes pilotes en Moto3, ce qui est bien plus intéressant que de simplement avoir de simples chiffres annoncer les résultats !
Pour le mode multijoueur en ligne, j’ai deux serveurs de disponible, autant dire pas grand-chose ! Et pour le multijoueur en écran partagé, on réduit drastiquement le nombre de pilotes, ce qui n’est pas très réaliste !
Bien que Milestone Interactive ai bossé sur des jeux divers de 1994 à 1997, ils sont davantage connus pour des jeux comme les SBK, WRC, MotoGP et Ride, bref tout ce qui touche aux sports mécaniques.
Pour clore cette critique, je pense sincèrement que Milestone profite amplement de son monopole sur la licence pour prendre le moins de risque possible tout en sortant chaque année un jeu à peu près potable ( un peu de concurrence ne ferait pas de mal ). Mais pour moi, se contenter de sortir quasiment le même jeu tous les ans n’est pas digne d’un studio qui a autant d’expérience dans cette catégorie de jeu, enfin, si je peux encore qualifier MotoGP22 de jeu, puisque cette » simulation » se veut de plus en plus élitiste, jusqu’à en devenir plaisant seulement pour les purs compétiteurs et non plus pour les joueurs occasionnels. Un joueur débutant se découragera vite devant tous les paramètres à prendre en compte avant de pouvoir profiter du soft, et le joueur habitué perdra vite ses repères et ses performances s’il s’arrête de jouer sur MotoGP22 même sur une courte période.
Merci d’avoir pris le temps de lire notre critique du jeu MotoGP22. N’hésitez pas à nous donner vos avis sur ce jeu dans la section commentaire, ci-dessous!
- Critique: The Inquisitor - 30 octobre 2024
- Critique: Spiral - 29 octobre 2024
- Critique: Driver - 15 août 2024