Critique: Spinch
Voici notre critique du jeu Spinch, réalisée sur PC:
Genre: Jeu de plate-formes
Développeur: Akupara Games
Date de sortie: 3 septembre 2020
Disponible sur Nintendo Switch et PC
Incarnez un spinch, un organisme super agile qui se lancera à la recherche de sa progéniture disparue dans ce jeu de plate-formes complètement psychédélique où les couleurs sont votre ennemi! Saurez-vous les sauver?
Détruisez pour protéger ceux que vous aimez!
À l’ouverture du jeu, une vidéo vous explique le concept général ; et si les couleurs étaient vivantes et formaient en soit un métabolisme? Celles-ci, ayant constamment besoin de s’étendre et de se nourrir, ont développé une faim insatiable et sont par le fait même devenus un dangereux prédateur pour la nature. Comme la chaire d’un spinch adulte a une texture caoutchouteuse et métalleuse, ceux-ci ne sont pas très menacés. Toutefois, comme leur petits contiennent des nutriments de valeur et que leur chaire a un goût bien frais, le spinch a évolué pour arborer un comportement particulièrement agressif. Ainsi, il détruit pour mieux protéger ceux qu’il aime.
Lorsque vous lancez la partie, vous débuterez dans la forêt de l’île astrale. Votre cousin attirera votre attention afin de vous mentionner que la tempête psychédélique est proche et que vous devriez rapatrier vos petits puisque des couleurs semblaient dans les parages. Vous verrez très rapidement que, si vous vous attendiez à un jeu de plate-formes bien relax, ce ne sera clairement pas le cas! À la fin de ce niveau d’introduction, vous rejoindrez vos petits… qui se feront aspirés par les couleurs! C’est alors que la partie commence.
Vous parcourrez ainsi les niveaux afin de libérer 3 spinchs dans chacun de ceux-ci. Pour y parvenir, vous devrez scruter à la loupe les tableaux afin d’en découvrir tous les recoins cachés. À savoir : si vous n’avez pas sauver vos enfants dans certains tableaux, vous pourrez tout de même le compléter et devrez potentiellement revenir pour les trouver! Vous aurez ainsi un total de 12 spinchs à récupérer dans chaque monde. Dans ceux-ci, vous pourrez également trouver un personnage rose, votre cousin, qui vous permettra de débloquer 2 niveaux bonus. Tout au long de votre parcours, vous récupèrerez des petits carrés blancs. Après 50, votre spinch deviendra invincible pour une certaine durée. Ceux-ci semblent peu utiles considérant que les points de sauvegarde ne sont jamais loin, mais cela permet de progresser plus rapidement et peut vous donner plus de liberté dans certaines sections présentant davantage d’ennemis.
Dans les boss battle, vous utiliserez votre progéniture récupérée pour assener des coups à l’ennemi. Ainsi, si vous manquez de force et avez de la difficulté à vaincre un boss, vous pourrez retourner dans les tableaux déjà terminés afin de ramasser les rejetons oubliés. La mécanique est la même pour chacune des boss battle, mais ils sont relativement difficiles à compléter et ils se déplacent tous différemment.
Un challenge grandissant à chaque monde!
Les tableaux comptent plusieurs points de sauvegarde, heureusement. Votre personnage compte 3 vies. Lorsque celles-ci sont épuisés, il retourne alors au dernier point de sauvegarde. Vous perdez des vies lorsque vous touchez les couleurs. Je le mets ici en italique, puisque vous comprendrez bien entendu que tout le décor est fait de couleur. Il devient donc difficile de savoir ce qui fait partie du tableau et ce qui un ennemi. Aussi, vous pouvez sauter sur certains ennemis afin de les tuer. Par contre, vous devrez comprendre par vous-mêmes lesquels vous devez éviter et lesquels vous pourrez abattre. Le tout est assez instinctif pour les adeptes de Mario Bros puisque la logique d’ennemis est la même. Par exemple, vous pouvez sauter sur des adversaires qui se déplacent de gauche à droite sur une plateforme, mais vous ne pouvez pas toucher au jet de couleur qui est propulsée par intermittence d’un tunnel. Toutefois, les contrôles et les possibilités de mouvement le rendent bien différent puisque vous devez entres autres progresser en sautant sur des mûrs pour avancer.
Dans certains niveaux, vous aurez des obstacles qui vous élimineront d’un seul coup (peu importe le nombre de vies que vous avez) et même, qui vous élimineront peu importe où vous êtes sauf si vous êtes cachés. Dès le premier monde, vous aurez la chance de mourir sans doute près d’une centaine de fois et de comprendre que la mort est une partie bien présente de l’expérience que procure ce titre. Il ne faut pas s’attendre à compléter chaque niveau du premier coup. En laissant l’orgueil de côté et avec une bonne détermination, on arrive à progresser avec une grande fierté et un bon niveau de divertissement. Le tout peut rapidement devenir rageant puisque le spinch répond parfois mal aux contrôles qui sont à la base très peu instinctifs. Le beau côté de la chose est que le joueur à un nombre infini de vie et qu’il n’a même pas à recharger la partie. En retournant au dernier point de sauvegarde à chaque mort, vous avez seulement quelques secondes à refaire. Toutefois, au fil de vos morts, certains segments deviendront plus imprégnés dans votre mémoire. Je peux vous dire qu’après avoir passé plus d’heure une sur un tableau, on est très content de le réussir!
Et des contrôles qui ne vous aident pas…
Le jeu est particulièrement simple. En soit, il n’y a que les contrôles pour se déplacer, pour sauter et pour se propulser (un dash). Vous pouvez utiliser votre propulsion à tout moment ; au sol, en sautant et même, alors que vous êtes déjà en saut. Toutefois, les touches sont bien peu adaptés au style de jeu et il devient très difficile de progresser. Vous devrez vous armer de patience afin de ne pas frustrer devant des niveaux qui semblent anodins mais dans lesquels vous mourrez à de nombreuses reprises. Même si Spinch nécessite l’utilisation de seulement 2 touches (plus les flèches de déplacement), vous verrez rapidement qu’au moins la moitié de vos morts sera liée au fait que les touches sont mal placées (le «l» étant utilisé pour le dash et le «j» ou la barre d’espacement pour sauter). Souvent, on a étrangement soit de la difficulté à faire facilement la bonne touche ou bien à ne pas en accrocher une autre! Par contre, avec le temps, on s’habitue et vous deviendrez éventuellement un spinch tout naturel! Comme c’est un jeu de plate-formes, le tout est bien entendu assez linéaire. Toutefois, vous devrez avancer et revenir dans les tableaux pour vous assurer de tout récupérer.
Magnifique et unique
Le projet met en valeur la talent de l’illustrateur canadien Jesse Jacobs. Ainsi, vous pouvez retrouver des détails ahurissants dans chaque niveau. La musique 8-bit très joyeuse ajoute énormément à cette ambiance colorée et éclatée. Toutefois, certains pourraient trouver qu’elle devient un peu redondante et surtout, stressante lorsque vous essayez de réussir un niveau avec acharnement. Personnellement, je l’ai trouvé juste parfaite! L’expérience est très agréable à l’œil. Les couleurs sont vibrantes et se transforment à chaque instant. Si vous aimez les arcs-en-ciel, vous serez ravis! Chaque monde est différent et vous plonge dans un univers unique.
Voici un aperçu des 6 mondes :
Du côté de la durée de vie, j’ai mis 40 heures à compléter le jeu (j’ai fait chaque niveau une fois seulement, sans y retourner pour les spinchs manquants). J’ai tout de même réussi à obtenir un minimum de 11 spinchs sur 12 dans chaque monde! Il y a 4 tableaux par niveau, plus le boss et les 2 tableaux bonus. Vous pourrez traverser 6 mondes, ayant tous une thématique différente. Toutefois, le dernier ne compte qu’un seul tableau dans lequel vous devrez retrouver la totalité de votre progéniture et un boss. Le jeu présente un réel challenge. Si on s’attend à le passé en une journée, c’est peu réaliste, surtout considérant qu’après un temps les doigts se fatiguent et le niveau d’énervement augmente. Je l’ai tout de même terminé en une semaine tellement j’étais absorbée par le jeu et qu’après une petite pause, j’y retournais toujours! Au monde 5, j’ai découvert qu’il y a un life hack pour se donner des vies. Je ne suis pas certaine que j’aurais réussi à terminer le jeu sans ce cheat! Même avec cette aide, j’ai tout de même passée 3 heures dans le dernier niveau…
C’est tellement spécial comme expérience visuelle. Rien n’est statistique, les couleurs se transforment à tout moment dans ce monde coloré. Personnellement, j’ai de la difficulté avec plusieurs jeux à cause du motion sickness. J’ai été comblée de voir que malgré les constants flash de lumière intermittent, ça ne créé aucun inconfort! On se sent rapidement absorbé par cet univers insensé.
Un énorme merci à Akupara Games de nous avoir permis de tester le jeu pour en faire une critique.
Merci d’avoir pris le temps de lire notre critique du jeu Spinch. N’hésitez pas à nous donner vos avis sur ce jeu dans la section commentaire, ci-dessous!
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